Si l'adage « la curiosité est un vilain défaut » est bien répandu, il ne concerne pas nos tout-petits ! La curiosité est en effet valorisée et encouragée au cours de la petite enfance, pour de nombreux points du développement de bébé et de son apprentissage. Mais sommes-nous égaux face à ce trait de caractère ? Non, selon une récente étude du laboratoire sur le développement de l'enfant de l'université Johns-Hopkins, à Baltimore, aux États-Unis, menée par sa directrice adjointe, Lisa Feigenson...
Un comportement constant
La chercheuse a suivi il y a quelques années 65 bébés de 11 à 18 mois, et les a confrontés à plusieurs scènes comportant des jouets, soit statiques, soit semblant traverser un mur ou flotter dans l'air. Si certains bébés étaient captivés, regardaient très longtemps et de façon intense et concentrée le jouet mis en scène comme s'il était magique, d'autres s'en désintéressaient très vite. L'intérêt de l'étude se situe sur la constance du comportement des bébés : ceux qui s'en détournaient à 11 mois ont continué à le faire jusqu'à 18 mois, et les bébés curieux ont continué à l'être également tout au long de l'étude.
Un véritable trait de caractère
Un questionnaire a ensuite été envoyé aux parents une fois que les 65 enfants ont été âgés de 3 ans. Les parents ont alors confirmé que les bébés plus curieux l'étaient toujours énormément, et que ceux qui l'étaient moins ne l'étaient pas devenus. Cela prouverait donc que la curiosité est un véritable trait de caractère, dès la naissance, et que nous ne sommes pas tous égaux face à ce comportement. Si l'environnement et l'éducation ont une influence sur ce comportement, l'essenteil se jouerait en réalité dès la naissance, selon cette étude. La chercheuse américaine souhaite désormais poursuivre son étude à l'adolescence et l'âge adulte.