En France, depuis juillet 2017, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), face à l’utilisation encore trop importante du valproate chez les femmes enceintes ou en âge de l’être, a décidé de le contre-indiquer à leur égard dans le traitement des épisodes maniaques des troubles bipolaires.
Un médicament tératogène
Le valproate, prescrit en cas d’épilepsie, d’épisodes maniaques des troubles bipolaires, entraîne plus de 10 % de malformations et/ou de troubles neuro-développementaux (jusqu’à 30 à 40 %) chez les fœtus exposés durant la grossesse.
Un risque signalé depuis 50 ans
Au Royaume-Uni, alors que le risque de la prescription de valproate chez la femme enceinte est signalé depuis 50 ans, ce médicament continue à être prescrit durant la grossesse, sans qu’une information soit donnée aux femmes enceintes.
Des bébés handicapés
Il y a quelques jours, le Sunday Times révélait que jusqu’à 20 000 bébés étaient nés avec des problèmes de santé : difformités physiques, autisme, difficultés d’apprentissage. La raison ? Ces femmes avaient pris du valproate durant leur grossesse. Le Sunday Times précise que « les premiers cas de bébés nés avec des déformations en lien probable avec la prise de valproate par leur mère, sont signalés au début des années 1980. »
Par quel médicament remplacer le valproate ?
La Haute autorité de santé (HAS) préconise des alternatives au valproate :
- Pour l’épilepsie focale : la lamotrigine est à privilégier, puis le lévétiracétam et l’oxarbazépine.
- Pour l’épilepsie généralisée : la lamotrigine.