La semaine dernière, une jeune maman a donné naissance à un petit garçon, qu’elle a choisi d’appeler Jihad. Mais si ce prénom évoque ‘l’effort’ ou ‘la lutte’ en arabe, il est surtout associé à la guerre sainte dans la religion musulmane, et au terrorisme.
Aussi ce choix de prénom n’a-t-il pas été très bien reçu par la mairie de Dijon, qui a saisi la justice, comme le rapporte le parquet de la ville.
“Nous allons ce jour délivrer une assignation en matière d'annulation de prénom à l'attention de la mère de l'enfant pour une audience devant le juge aux affaires familiales de Dijon”, a déclaré Eric Mathais, le procureur de la République de Dijon, cité par BFMTV. “Même si le prénom de Jihad ou Djihad est un prénom attribué dans le monde arabe et qui signifie sur le livre des prénoms du monde arabe : ‘combat sacré’; ‘guerre sainte’; ‘travail’; ‘effort’, et qui peut donc avoir un sens positif, il n'en demeure pas moins que dans l'opinion publique et au vu du contexte terroriste actuel, ce prénom est nécessairement associé aux mouvements islamistes intégristes”, a indiqué le procureur. Ce dernier craint en outre une stigmatisation de l’enfant à l’école qui peut lui porter préjudice.
Au média ‘Le Bien Public’, qui a révélé l’affaire, la mère de l’enfant a déclaré qu’elle songeait à échanger deux lettres et à l’appeler Jahid si le prénom Jihad n’est pas accepté, comme cela s’était terminé en avril dernier pour le bébé d’un couple de Haute-Garonne.
Source : Le Bien Public