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Des chercheurs ont trouvé comment mesurer la douleur chez le nourrisson

Publié le par Alexandra Bresson

Grâce à un électroencéphalogramme, un moyen non-invasif de mesurer l'activité cérébrale, des chercheurs ont mesuré celle de nourrissons et trouvé comment l'associer à la douleur qu'ils ressentent, ce qui pourrait aider à réduire la douleur chez les bébés soumis à des procédures médicales.

A un âge où les bébés pleurent très souvent, comment savoir si c'est parce qu'ils souffrent ? Et lorsque c'est le cas, comment savoir à quel point ? L'un des principaux défis dans l'évaluation de la douleur chez les très jeunes enfants est en effet lié au fait qu'ils ne peuvent pas exprimer leurs sentiments. Pour la déterminer, des pédiatres s'appuient sur des observations de leurs expressions faciales ou sur leur fréquence cardiaque. La question se pose également lorsqu'il s'agit de gérer cette douleur en leur administrant un traitement : les analgésiques efficaces chez les adultes pourraient ne pas convenir à l'organisme des nourrissons, ce qui rend la dose correcte difficile à calculer.

Une activité cérébrale associée à la douleur

Afin de convenir d'une meilleure appréciation de ce qu'ils ressentent, des chercheurs de l'Université d'Oxford et du Great Ormond Street Hospital ont établi une mesure de l'activité cérébrale liée à la douleur à partir d'enregistrements électroencéphalographiques (EEG). Il s'agit d'une méthode d'examen qui permet l'enregistrement de l'activité électrique spontanée des neurones du cortex cérébral, le tracé obtenu étant appelé électro-encéphalogramme. Grâce à des électrodes disposées sur leur crâne, des chercheurs ont mené des EEG sur 18 nourrissons subissant un test sanguin nécessitant une piqûre. Ils ont ensuite validé leurs résultats dans quatre études supplémentaires de 72 bébés.

Cette signature EEG a été utilisée pour être comparée aux méthodes traditionnelles utilisées pour évaluer les douleurs infantiles, comme les grimaces et les pleurs. Les résultats montrent que les chercheurs ont bien noté une activité cérébrale claire en réponse à la douleur. Par ailleurs, cette activité cérébrale était bien distincte de celles associées à des stimuli non douloureux comme de la lumière, un toucher ou un son. Enfin, les scientifiques ont constaté que cette activité cérébrale était réduite lorsqu'une anesthésie locale était réalisée sur la zone de la piqûre. « Cela confirme que la mesure peut être utilisée pour tester les médicaments anti-douleur chez les nourrissons », concluent-ils.

 

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