Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Des chercheurs élaborent un utérus artificiel pour les prématurés

Publié le par Alexandra Bresson

Des pédiatres travaillent actuellement sur un dispositif qui imite la vie dans l'utérus le plus fidèlement possible, rempli de liquide amniotique, qui permettrait aux grands prématurés de se développer dans un environnement presque naturel plutôt que dans des incubateurs.

Des chercheurs pédiatriques américains ont conçu un moyen inédit pour prendre soin des grands prématurés et augmenter leurs chances de survie. Ils ont conçu un dispositif unique et semblable à un utérus pour donner aux plus petits des nouveau-nés de précieuses semaines, afin que leurs poumons et d'autres organes puissent continuer à se développer normalement. « Notre système pourrait prévenir la grave morbidité subie par les nourrissons extrêmement prématurés, en offrant potentiellement une technologie médicale qui n'existe pas actuellement », a déclaré Alan W. Flake, médecin chirurgien du fœtus et directeur du Center for Fetal Research au Children's Hospital of Philadelphia (CHOP).

 

A utiliser à partir de la 23e semaine

Les chercheurs ont testé et surveillé les effets de ce dispositif extra-utérin sur de très jeunes agneaux, pour qui le développement du poumon est très similaire à celui observé chez les humains. Ce système innovant utilise un contenant unique rempli de fluide attaché à des machines personnalisées qui fournissent un support physiologique. Plus précisément, les bébés agneaux grandissent dans un environnement contrôlé par la température, presque stérile, et respirent du liquide amniotique comme ils le font normalement dans l'utérus. Leur cœur pompe du sang à travers leur cordon ombilical relié à une machine à échanges de gaz présente à l'extérieur du contenant.

Le liquide amniotique, produit dans le laboratoire, s'écoule quant à lui vers l'intérieur et vers l'extérieur du contenant. Enfin, des moniteurs électroniques mesurent les signes vitaux, le flux sanguin et d'autres fonctions cruciales. Les chercheurs souhaitent que cette machine puisse servir pour des nourrissons entre la 23e semaine et la 28e semaine d'âge gestationnel. « Ces nourrissons ont un besoin urgent d'un pont entre le ventre de la mère et le monde extérieur », a déclaré Alan W. Flake. L'équipe scientifique doit continuer à affiner le système dans le but de l'adapter aux bébés humains, qui représentent un tiers de la taille des très jeunes agneaux utilisés pour sa conception.

 

Sujets associés