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Connaissez-vous le milk blues, la dépression post-allaitement ?

Publié le par Hélène Bour

Celles qui l’ont vécu savent sans doute clairement de quoi il est question. Pour les autres, on vous explique.

Tout jeune parent connaît au moins le nom de baby-blues, voire de dépression du post-partum. En revanche, le milk blues est bien plus méconnu, et pourtant bien réel, au vu des témoignages recueillis par une journaliste de Slate, dans un article dédié (Source 1).

Le terme de milk blues désigne la période de tristesse, mélancolie voire déprime qui survient lorsqu’une jeune maman cesse d’allaiter. En cause, les changements hormonaux que cela induit, allaitement rimant avec libération d’ocytocine, hormone de l’attachement, mais aussi les changements concernant le lien mère-enfant. En outre, le sevrage peut être difficile, notamment s’il est réalisé un peu hâtivement du fait de la reprise du travail, car les seins mettent du temps à s’habituer à cette nouvelle donne et à moins produire.

Un sentiment d’échec peut aussi survenir, notamment si l’arrêt de l’allaitement est subi on contraint, ou si l’on n’est pas sûre de sa décision d’arrêter d’allaiter, si l’on n’est pas épaulée, ou si l’on n’est pas parvenue à poursuivre son projet d’allaitement jusqu’au bout.

Qu'est-ce que le milk blues ?

« C’est en l’ayant vécu et en discutant avec des collègues et des amies que je me suis rendu compte qu’il y avait un réel aspect psychologique à prendre en considération quand on arrête d’allaiter », a ainsi déclaré Camille, infirmière, interviewée par Slate, pour qui le sevrage de l’allaitement a été « le plus dur dans [son] post-partum ».

Déception, nostalgie voire regret… L’arrêt de l’allaitement peut ainsi s’apparenter à une sorte de deuil. Une page qui se tourne et qui peut être difficile à tourner, en somme. S’ensuit une période de fragilité émotionnelle à laquelle il faudrait être vigilant(e), car il pourrait constituer une pente glissante vers la dépression du post-partum, même plusieurs mois après la naissance du bébé.

Pour que l’arrêt de l’allaitement se passe au mieux, on ne saurait donc que conseiller d’être épaulée, tant au niveau pratique que psychologique, via des conseils concernant un sevrage « réussi », une aide matérielle, un soutien moral…