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Comment la pollution affecte le cerveau des enfants

Publié le par Alexandra Bresson

Un rapport de l'Unicef indique que 17 millions de bébés de moins d'un an respirent de l'air toxique dans le monde et fournit des preuves précises sur la façon dont la pollution impacte leur développement cérébral sur le long terme.

La pollution de l’air représente un risque environnemental majeur pour la santé. Comme l'explique l'Organisation mondiale de la santé (OMS), « en diminuant les niveaux de pollution atmosphérique, les pays peuvent réduire la charge de morbidité imputable aux accidents vasculaires cérébraux (AVC), aux cardiopathies, au cancer du poumon et aux affections respiratoires, y compris l’asthme. » Or, un rapport de l'Unicef montre à quel point son impact sur celle des enfants est considérable. Les chiffres de l'association indiquent en effet que près de 17 millions de bébés de moins d'un an vivent dans des zones où la pollution de l'air est au moins six fois supérieure aux normes internationales, ce qui les expose à un risque d'intoxication respiratoire.

« danger de l'air : comment la pollution peut affecter le développement du cerveau chez les jeunes enfants » indique que respirer les particules fines présentent dans l'air peut endommager les tissus cérébraux et saper le développement cognitif, avec des implications tout au long de leur vie. « Non seulement les polluants nuisent aux poumons qui se développent chez les bébés, mais ils peuvent nuire de manière permanente à leur cerveau et donc à leur avenir », a déclaré le directeur exécutif de l'UNICEF, Anthony Lake. « Protéger les enfants profite également à leurs sociétés : réduction des coûts des soins de santé, productivité accrue et un environnement plus propre. »

Les enfants sont plus vulnérables aux polluants

Les données issues d'imagerie satellitaire révèle que l'Asie du Sud a la plus grande proportion de bébés vivant dans les zones les plus touchées, avec 12,2 millions de bébés résidant là où la pollution de l'air extérieur dépasse très largement les limites internationales fixées par l'OMS. Le document montre également que la pollution de l'air a un effet aussi néfaste sur leur cerveau en croissance que la dénutrition et l'exposition à la violence pendant les premiers 1000 jours critiques de leur vie. Un danger qui s'explique par le fait que les particules de pollution sont si petites qu'elles peuvent pénétrer dans la circulation sanguine et se rendre dans le cerveau, ce qui peut provoquer une neuro-inflammation.

D'autres particules de pollution, comme de la magnétite ultrafine, peuvent pénétrer dans le corps par le nerf olfactif et l'intestin et, en raison de leur charge magnétique, créer un stress oxydatif connu pour causer des maladies neurodégénératives. Enfin, d'autres polluants tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques peuvent endommager des zones du cerveau essentielles à la communication des neurones, fondement de l'apprentissage et du développement des enfants. « Le cerveau d'un jeune enfant est particulièrement vulnérable car il peut être endommagé par une dose plus faible de produits chimiques toxiques par rapport au cerveau d'un adulte. », expliquent les auteurs.

Les enfants sont également plus vulnérables à la pollution de l'air parce qu'ils respirent plus rapidement et parce que leurs défenses immunitaires ne sont pas pleinement développées. Le document propose plusieurs mesures pour réduire ce risque, y compris des mesures immédiates que les parents peuvent appliquer. Il est ainsi recommandé de faire en sorte que les enfants se déplacent à des moments de la journée où la pollution de l'air est la plus faible, bénéficient de masques filtrants convenablement ajustés dans les cas extrêmes et de faire en sorte que les principales sources de pollution ne soient pas situées près des écoles, des cliniques ou des hôpitaux.

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