Deux recherches américaines, publiée dans la revue médicale The Lancet le 30 novembre viennent confirmer des études antérieures : retarder le clampage du cordon ombilical (c’est-à-dire le fait de poser une pince pour interrompre la circulation du sang avant de le couper) offre au nouveau-né prématuré une arrivée sur terre plus en douceur et réduirait son risque de décès. La raison ? Cela permet à davantage de sang ombilical et placentaire d’être transféré au bébé avant que le lien avec sa mère ne soit rompu. Une pratique déjà courante pour les bébés nés à terme puisqu’il est recommandé aujourd’hui d'attendre quelques instants avant de clamper le cordon.
Les études prouvent que plus de prématurés survivent
Précisément, les deux recherches ont procédé comme suit. Une première méta-analyse a porté sur 48 études cliniques qui regroupaient quelque 6400 enfants. Les auteurs ont conclu qu’un clampage retardé réduisait d’un tiers le nombre de décès de bébés prématurés à l’hôpital, comparativement à un clampage immédiat ou à la traite du cordon ombilical (une pratique qui consiste à pousser manuellement le sang du cordon vers le bébé). La deuxième analyse a, elle, rassemblé 47 études auxquelles avaient participé environ 6100 personnes. Les auteurs ont comparé un clampage effectué moins de 45 secondes après la naissance à un clampage effectué entre 45 et 120 secondes après la naissance, ou 120 secondes ou plus après la naissance. Conclusion similaire à la recherche précédente : plus le délai était long, plus les chances de survie du bébé étaient bonnes.
Dans le monde, environ 13 millions de bébés naissent prématurément chaque année et un million d’entre eux décèdent un mois ou moins après leur naissance.
