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Bronchiolite : le Beyfortus désormais réservé « aux plus fragiles » dans certaines maternités

Publié le par Jérémy Puech

Face à la très forte demande de Beyfortus, nouveau traitement préventif contre la bronchiolite, les maternités se retrouvent, aujourd’hui, dans l’obligation de sélectionner les nouveau-nés qui peuvent en bénéficier.

 

C’est, malheureusement ce que l’on peut appeler la rançon de la gloire. Victime de son succès, le Beyfortus, traitement préventif des formes graves de bronchiolite, manque dans certaines maternités, à tel point que, comme le révèle France Inter ce 25 octobre, les soignants de certains établissements sont contraints d'appliquer des règles de « surpriorisation » et d'administrer le traitement aux nourrissons les plus fragiles.

Beyfortus : trop de demandes, pas assez de doses disponibles

Comment en est-on arrivé à cette situation ? Tout simplement parce que la demande est bien plus importante qu’envisagée par le gouvernement. En effet, juste avant l'été, la France avait commandé 200 000 doses de Beyfortus pour 700 000 naissances, les autorités sanitaires tablant sur 30% maximum d'adhésion de la part des parents. Seulement, ce taux oscille finalement entre 60 et 80%. Déjà, fin septembre, face à l'engouement suscité par le Beyfortus, le ministère de la santé avait annoncé que le dosage 50mg réservé aux nourrissons de moins de 5kg serait uniquement dédié aux maternités (et non plus aussi aux pharmacies) puis demandé, dans un second temps, aux médecins de ville de suspendre les prescriptions du dosage 100 mg pour les bébés de plus de 5 kilos.

Les maternités obligées d'établir une liste de nourrissons « prioritaires »

Mais malgré ces décisions, les maternités n’arrivent plus à suivre et sont donc obligées d’établir une liste de nourrissons « prioritaires », comme l’a expliqué à France inter Christèle Gras-Le Guen, chargée par le gouvernement d'accompagner le déploiement du Beyfortus sur tout le territoire. Qui sont concernés ? « Les tout-petits [...] de moins de 2,5 kilos, les tout-petits avec des fratries susceptibles d’être infectés, ou encore les bébés de familles qui vivent dans un contexte de précarité, car on sait que dans ces familles, il est plus difficile de respecter les gestes barrières » précise Christèle Gras-Le Guen
Quant aux bébés qui ne font pas partie de cette liste, aucune solution de substitution au traitement n’existe. Reste donc les consignes de préventions liées à cette maladie telles que se laver les mains avant et après chaque change, tétée ou câlin, aérer régulièrement l’ensemble du logement, porter un masque en cas de rhume, toux ou fièvre ou encore éviter d’emmener son enfant dans les endroits publics confinés.

L'Etat négocie de nouvelles livraisons de Beyfortus

Les professionnels de santé – et les parents bien sûr- s’accrochent désormais à l’espoir que l’épidémie, très sévère l’an dernier, ne soit pas trop importante. À ce jour, environ 100 000 doses de Beyfortus 50 mg (pour les plus petits) et 44 700 doses de 100 mg (pour les enfants de plus de cinq kilos) ont été livrées. Il reste donc 38 000 doses de 50 mg et 10 000 de 100 mg qui devraient être livrées dans le mois de novembre. Des chiffres qui, assure le ministère de la santé, doivent « couvrir les besoins des maternités jusqu'en décembre ».
Selon les informations de France Inter, le ministère de la Santé est en pleine négociation avec les laboratoires AstraZeneca et Sanofi afin d'obtenir des doses supplémentaires pour tenir tout l'hiver, si l'épidémie dure au-delà du mois de décembre.

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il y a 3 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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il y a 20 jours
Ce n'est pas tant l'écran le problème, mais l'absence d'autres stimulations bonnes pour le développement de l'enfant et une interdiction aussi simplis...
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