C’est une grande première et un immense signe porteur d’espoir afin de lutter contre la bronchiolite, cette maladie infantile qui touche un bébé sur trois chaque hiver et qui cette année, touche désormais 10 régions françaises. Après l’arrivée cet automne de l’anticorps monoclonal Beyfortus, c‘est cette fois le tout premier vaccin, baptisé Abrysvo, du laboratoire Pfizer, devrait arriver dans les prochains mois. Destiné aux femmes enceintes, il est attendu comme le Messie par les professionnels de santé et les parents.
Un vaccin destiné aux femmes enceintes
Ce vaccin, a été autorisé fin juillet par l'Agence européenne du médicament puis a reçu l’aval de la Commission européenne fin août. Commercialisé par le laboratoire Pfizer, il s'adressera aux femmes enceintes dans leur troisième trimestre de grossesse -ainsi qu'aux personnes âgées de plus de 60 ans. Comment fonctionne-t-il ? « Les femmes enceintes vaccinées fabriquent les anticorps qui traversent la barrière placentaire. Les mères les transmettent ainsi aux fœtus qui sont donc immunisés. » explique à BFMTV la virologue Marie-Anne Rameix-Welti, chercheuse au centre national de référence des virus respiratoires de l'Institut Pasteur et à l'Inserm.
Il limitera les formes graves
Le vaccin protégera les bébés de leur naissance à leur 6 mois, à l’instar pour la varicelle ou la rougeole si la mère a déjà contracté la première et qu'elle a été vaccinée contre la seconde. Quand sera-t-il disponible ? Il faudra s’armer d’encore un peu de patience puisque la Direction générale de la santé (DGS) a précisé à BFMTV qu’il sera en vente à l''hiver 2024.« Les modalités de vaccination, la population cible et les aspects organisationnels seront précisés par les autorités sanitaires après avis de la Haute Autorité de santé », attendu pour mai 2024, précise une note de cadrage. L'Abrysvo, comme le vaccin contre le Covid et le Beyfortus, n'empêchera pas de contracter la maladie mais « limitera les formes graves »,précise la virologue Marie-Anne Rameix-Welti à BFM. Ce qui représente déjà un pas de géant vers le contrôle de cette maladie.
