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Biberons, tickets de caisse : le bisphénol S serait particulièrement nocif

Publié le par Hélène Bour

Une nouvelle étude toulousaine menée chez le porcelet révèle que le bisphénol S, utilisé en remplacement du bisphénol A jugé perturbateur endocrinien, serait en réalité plus dangereux. Eclairage.

Il avait remplacé son proche cousin, le bisphénol A (BPA), il y a maintenant quelques années. Le bisphénol S, présent dans plusieurs produits du quotidien dont les biberons en plastique, les boîtes de conserve et autres tickets de caisse, serait en réalité bien plus nocif encore que le BPA.

C’est en tout cas ce que laisse penser une étude menée par l'école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) en collaboration avec l’INRA.

Publiée mercredi 17 juillet dans la revue Environmental Health Perspectives, l’étude a été menée chez le porcelet, et indique que la quantité de BPS ingérée qui accède à la circulation sanguine générale est environ 100 fois supérieure à celle du BPA. 

La biodisponibilité orale du BPS qui en résulte (57%) très supérieure à celle du BPA (0.50%), associée à sa plus lente élimination de la circulation sanguine (environ 3.5 fois inférieure) conduit à des concentrations de BPS dans le sang environ 250 fois supérieures à celles du BPA”, détaille l’INRA dans un communiqué.

Les chercheurs s’inquiètent de telles mesures, car “étant donné le caractère comparable des fonctions gastro-intestinales du porc et de l’homme”, “ces résultats suggèrent que le remplacement du BPA par le BPS pourrait conduire à augmenter l’exposition de l’homme à un composé hormonalement actif. Comme son cousin le bisphénol A, le bisphénol S serait en effet un perturbateur endocrinien, de par son activité oestrogénique, comparable à celle des oestrogènes, hormones dites “féminisantes” qui interviennent dans de nombreux systèmes du corps humain.

Bien que les données toxicologiques soient encore insuffisantes selon les instances réglementaires pour interdire le bisphénol S, ces données ne sont guère rassurantes. 

On ne saurait que conseiller aux personnes les plus à risques, autrement dit les femmes enceintes et les jeunes enfants, d’éviter de manipuler les tickets de caisse, d’opter pour des contenants en plastique (et notamment les biberons) garantis sans bisphénols ni phtalates, voire d’opter pour du verre ou de l’inox quand c’est possible. Il faut par ailleurs éviter de réchauffer un plat en plastique, car la chaleur augmente le risque de contamination du contenu alimentaire par le contenant.

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