C’est une première depuis le début de l’affaire dite « des bébés sans bras ». Axelle Laissy et Christophe Aulen sont les parents d’un petit garçon né en 2012 avec une agénésie transverse des membres supérieurs (ATMS), une malformation qui le prive de sa main droite. Le pédiatre leur affirme alors que c’est le fruit du hasard, la « faute à pas de chance ». Mais avec la révélation en 2018 de différents cas similaires dans leur département de l’Ain, ainsi que dans le Morbihan et en Loire-Atlantique, ils commencent à se poser des questions.
« Je veux connaître la vérité, pour moi et pour mon fils », répète Axelle Laissy dans le cabinet de son avocat, Me Fabien Rajon, à Lyon (Rhône). « Notre fils est un enfant très débrouillard, mais lui aussi veut comprendre », ajoute Christophe Aulen, le père. La famille a donc déposé une plainte au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Marseille. Il s’agit là de la première procédure judiciaire dans cette affaire qui pourrait déboucher sur un scandale sanitaire. En effet, plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ces malformations.
Elles pourraient être liées « à la mauvaise qualité des eaux, voire à des pollutions de nappes phréatiques, des hypothèses liées au réseau de distribution d’eau. Il a été noté que la plupart des familles frappées étaient situées en bout de réseau d’alimentation d’eau. Ces questions-là n’ont pas été traitées dans le cadre des investigations conduites par Santé publique France et l’Anses », a déclaré l’avocat de la famille.
En portant plainte, les parents espèrent faire avancer les expertises et obtenir enfin des réponses.
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