Les deux agences sanitaires ont été saisies en novembre dernier par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, afin de comprendre pourquoi ces bébés sont nés sans bras. Un premier rapport a été remis à la ministre. Très attendu par les familles, ce dernier ne va pourtant pas leur apporter d’éclairage pour l’instant.
Deux comités de suivi
Ce premier point d’étape est surtout destiné à fixer les règles d’investigations des deux comités. Le premier réunit 22 personnalités scientifiques indépendantes couvrant toutes les disciplines nécessaires aux investigations. Il est présidé par le Pr Alexandra Benachi, professeur de gynécologie-obstétrique à la Faculté de médecine Paris Sud, et présidente de la Fédération française des Centres pluridisciplinaires de diagnostic prénatal. Ce premier comité devra identifier et analyser les différentes hypothèses conduisant à faire le lien entre les expositions, notamment environnementales, et le lien avec ces naissances de bébés sans bras. Il devra également faire des recommandations pour les prévenir et les prendre en charge. Leur première réunion est prévue pour début mars.
Le second regroupe toutes les parties prenantes de l’affaire : les familles, des associations de patients, de défense de l’environnement, des professionnels de santé représentants des registres, les Agences régionales de santé. Ce second comité est présidé par Daniel Benamouzig, sociologue au Centre de sociologie des Organisations (CNRS – Sciences Po). Leur première réunion est prévue pour le 21 février prochain.
A quand des réponses ?
Les investigations étant complexes et nécessitant une grande rigueur scientifique, les familles ne pourront pas obtenir des résultats avant le début de l’été prochain. Les résultats sont effectivement attendus pour le 30 juin 2019.