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Bébés : des scientifiques dévoilent le secret du câlin parfait

Publié le par Alexandra Bresson

Pour les nourrissons aussi jeunes que 4 mois, un câlin donné par un parent fait toute la différence, révèle des chercheurs qui souhaitaient savoir quel type de câlins, plus ou moins serré, est le plus apaisant pour les bébés.

On ne présente plus les vertus de la « câlinothérapie », essentielle pour le bien-être émotionnel des adultes comme celui des enfants. Une équipe de chercheurs de l'université Toho à Tokyo a voulu répondre à cette question : quels sont ses effets sur les bébés ? Et surtout, existe-t-il un câlin idéal à leur prodiguer ? Pour ce faire, ces derniers ont mesuré l'effet apaisant de câlins de différentes pressions sur des nourrissons âgés de moins d'un an et lorsque ces câlins sont administrés par des étrangers ou par leurs parents. Leur étude parue dans la revue scientifique « Cell » apporte des preuves que les câlins jouent un rôle important dans les liens précoces entre les parents et leurs enfants.

Les chercheurs ont procédé en surveillant la fréquence cardiaque des nourrissons et en utilisant des capteurs de pression sur la main de l'adulte pour évaluer leur réaction face à trois «types » de câlins : le simple faire de les tenir dans les bras, un câlin à pression moyenne et un « câlin serré ». Les résultats ont montré que les bébés ont été apaisés davantage par un câlin à pression moyenne qu'en étant simplement tenus, mais l'effet calmant a diminué lors d'un câlin serré. Les chercheurs indiquent que la durée des câlins était de 20 secondes, pas plus, car « il était presque impossible d'éviter la mauvaise humeur du nourrisson pendant un câlin d'une minute ou plus. », ont-ils admis dans leur article.

Des bienfaits pour les bébés, mais aussi pour les parents

La seconde partie de l'étude a révélé que, sans surprise, pour les nourrissons de plus de 125 jours, l'effet calmant était plus important lors de la réception d'un câlin donné par un parent que par une personne étrangère. Ainsi, les câlins parfaits sont considérés comme une pression moyenne et avec un parent, selon les scientifiques. Par ailleurs, « les parents ont également montré un taux élevé d'augmentation des intervalles de battements cardiaques en étreignant leurs nourrissons (l'augmentation du temps indique un rythme cardiaque ralenti). Nous avons donc constaté que les nourrissons et les parents se détendent en s'étreignant. », explique Sachine Yoshida, premier auteur de l'étude.

Il est connu qu'une hormone appelée ocytocine, parfois appelée « hormone de l'amour », est libérée lors d'un contact physique étroit, mais les chercheurs ont déclaré que la durée de leur expérience était bien trop courte pour que cela joue un rôle. Mais celle-ci apporte quand même l'avantage de mesurer pour la première fois l'impact physiologique d'un câlin avec un bébé, ce qui permet de faire progresser les connaissances sur le lien parent-enfant et sur la psychologie infantile. Car l'étude a montré que même si les nourrissons ne peuvent pas parler, ils sont capables de reconnaître leurs parents à travers différents moyens, y compris la câlinothérapie, et ce à partir de l'âge de quatre mois.

Enfin, l'un des chercheurs de l'étude, le Pr Hiromasa Funato, a affirmé à l'AFP que cette recherche pourrait avoir une application pour la détection précoce des troubles du spectre autistique (TSA) puisqu'elle évoque les différentes entrées sensorielles reçues lors d'un câlin, qui modifient la fréquence cardiaque. « Les enfants atteints d'un TSA ont des difficultés d'intégration sensorielle et de reconnaissance sociale. Par conséquent, notre étude peut être utilisée dans la détection précoce des fonctions autonomes (qui régule les processus corporels inconscients), de l'intégration sensorielle et le développement de la reconnaissance sociale chez des enfants de familles à risque pour le TSA. », conclut-il.

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