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Bébé séquestré dans un coffre pendant 2 ans : le procès commence

Publié le par Hélène Bour

Ce lundi 12 novembre a débuté le procès de Maria-Rosa Da Cruz, la mère  de la petite Serena, retrouvée dans le coffre de la voiture par un garagiste en octobre 2013. Retour sur cette sombre histoire de maltraitance.

Rosa-Maria Da Cruz a comparu hier devant les assises de Tulle, en Corrèze, cinq ans après les faits qui lui sont reprochés.

L’histoire remonte au 25 octobre 2013. Ce jour-là, des garagistes sur le point de réparer le véhicule de cette mère de trois enfants perçoivent des couinements provenant du coffre de la voiture. Ils interrogent leur cliente, qui évoque un jouet pour enfant. Désireux d’en avoir le cœur net, l’un des garagistes ouvre le coffre, et y découvrir une scène surréaliste : une très jeune enfant, nue, évolue dans cet espace exigu, au milieu de vieux jouets et de ses excréments. L’enfant, hospitalisée immédiatement, accuse de graves retards psychomoteurs et de croissance, et s’avère être âgée de 2 ans environ.

D’après un expert en gynécologie, la mère de famille aurait fait un déni de grossesse, puis un déni d’enfant. Car dans l’entourage de Rosa-Maria, personne n’avait remarqué cette quatrième grossesse, ni même l’intéressée, qui dit s’en être aperçue au 8e mois de grossesse seulement. Par la suite, Rosa-Maria Da Cruz a raconté avoir accouché en secret, puis avoir pris soin du bébé en cachette, notamment dans sa voiture, qu’elle était la seule à utiliser.

Tout le monde dormait, j'ai mis la... ma petite fille au monde”, s’était-elle souvenue en 2013 dans l’émission "Sept à huit" sur TF1. “Je lui ai coupé le cordon, je l'ai prise dans mes bras et après je l'ai posée, j'ai fait mon train-train, j'ai levé les petits, je les ai préparés pour aller à l'école comme si de rien n'était. Le jour de l'accouchement, je n'ai rien dit à personne, le lendemain non plus, le troisième jour non plus et ainsi de suite. Je me suis enfermée dans un mensonge, un gouffre”, avait confié Rosa-Maria.

Si la thèse d’un déni de grossesse suivi d’un déni d’enfant est évoquée, notamment au vu du fait que les autres enfants de l’accusée se portent bien, ça n’est pas l’avis de l’association ‘Innocence en danger’, qui s’est constituée partie civile dans ce dossier, et qui y voit davantage un cas de maltraitance.

La petite Serena évolue aujourd’hui en famille d’accueil. Elle garde de graves séquelles de ces deux ans de séquestration. À 7 ans, elle ne parle pas et souffre d’un syndrome autistique irréversible. Sa mère risque 20 ans de réclusion criminelle.

Le verdict de ce procès est prévu pour vendredi 16 novembre.

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