Des chercheurs de l’Inserm, du CNRS, de l’Université Grenoble Alpes et de l’Institut de santé globale de Barcelone, en Espagne, ont mesuré les expositions prénatales à 85 substances, et postnatales à 125 substances. Parmi celles-ci : la pollution de l’air par les particules fines, le bruit, les perturbateurs endocriniens, les métaux, les polluants organiques persistants…
L’étude a porté sur plus de 1 000 femmes enceintes et sur leurs enfants en France, en Angleterre, en Espagne, en Grèce, en Lituanie et en Norvège.
Une exposition à des dizaines de substances chimiques
L’étude montre que les femmes enceintes et les enfants sont exposés à des dizaines de substances chimiques. Or, certaines peuvent avoir un lien avec la diminution de la fonction respiratoire chez l’enfant. Il s’agit des composés perfluorés que l’on retrouve dans certains ustensiles de cuisine antiadhésifs, dans les revêtements anti-taches, de l’éthyle-parabène que l’on retrouve comme conservateurs dans les produits cosmétiques, aux phtalates…
Cette étude basée sur l’exposome, qui désigne l’ensemble des facteurs environnementaux auxquels une personne est soumise depuis sa conception, est importante.
Valérie Siroux, chercheuse à l’Inserm, précise que « identifier les facteurs de risque d’une fonction respiratoire diminuée dans l’enfance est important, car le développement pulmonaire de l’enfant est un facteur déterminant de sa santé globale, et pas seulement respiratoire, tout au long de la vie. »