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Au Royaume-Uni, combat autour du maintien en vie d'un bébé de 10 mois gravement malade

Publié le par Alexandra Bresson

La Cour européenne des Droits de l'homme a été sollicitée par les parents d'un bébé atteint d'une maladie génétique rare, qui s'opposent à la décision d'un hôpital de supprimer sa mise sous respiration artificielle.

Au Royaume-Uni, il aura fallu des semaines de batailles juridiques pour savoir ce qu’il allait advenir du petit Charlie Gard, un bébé de 10 mois atteint d’une maladie génétique rare et mortelle., ce bébé est hospitalisé au Great Ormond Street Hospital de Londres depuis sa naissance, et son état ne fait que s'aggraver, avec aucun espoir d'amélioration. Les médecins se sont donc prononcés en février pour suspendre l’aide respiratoire afin de lui permettre de s’éteindre. Mais ses parents se sont opposés à cette décision, voulant tester un traitement expérimental aux Etats-Unis. Ces derniers ont même créé une plateforme de crowfunding pour financer cette éventuelle thérapie.

La Cour européenne des Droits de l’homme rend son verdict

Les médecins s'y sont opposés, en raison du peu de recul concernant ce traitement, de ses chances minimes de succès et des risques de souffrance pour l'enfant. Trois instances juridiques du pays se sont rangées de leur côté, mais les parents voyaient dans ces décisions une ingérence dans leurs droits parentaux, et ont souhaité mener un dernier recours auprès de la Cour européenne des Droits de l’homme. Celle-ci et a fait savoir qu'elle « approuve en substance l’approche suivie par les juridictions internes ». « Les décisions des tribunaux étaient méticuleuses, et ont fait l’objet d’un examen à trois degrés de juridiction, avec une motivation claire permettant d’étayer de manière pertinente leurs conclusions », explique-t-elle.

Un verdict définitif, qui se conclut sur le constat que « les tribunaux internes avaient conclu, sur la base d’expertises détaillées et de haute qualité, qu’il était fort vraisemblable que Charlie serait exposé à des douleurs continues, et qu’administrer des soins expérimentaux sans perspective de succès n’offrirait aucun avantage et continuerait de lui causer de graves douleurs. » La décision a été entendue par les médecins du Great Ormond Street Hospital, qui pourront donc procéder au retrait de l'aide respiratoire. Selon Libération, l'hôpital a fait savoir « qu’il n’y aura aucune urgence à modifier les soins apportés à Charlie », et que toute décision sur la suite sera prise après des « consultations et une préparation attentives ».

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