Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Antibiotiques : l'OMS alerte sur leur mauvaise utilisation

Publié le par Hélène Bour

Dans un rapport, l’Organisation mondiale de la Santé a mis en garde contre un mauvais usage des antibiotiques qui augmente le risque d’émergence de superbactéries. On fait le point.

“Les antibiotiques, c’est pas automatique”. Si ce slogan est désormais bien connu en France, il n’est pas pour autant forcément bien appliqué de par le monde.

Administrés à outrance, lors de pathologies virales, ou même en l’absence de pathologies pour protéger le bétail, les antibiotiques risquent de perdre en efficacité, ou d’aboutir à l’émergence de superbactéries ultra-résistantes.

C’est en tout cas ce que craint l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a de nouveau tiré la sonnette d’alarme en publiant un nouveau rapport inquiétant.

Basé sur des données de 2015 récoltées au sein de 65 pays du globe, avec une différence en termes de prescription, qui va de 4,4 doses définies/jour pour 1000 habitants au Burundi, à plus de 64 doses/jour/1000 habitants en Mongolie. La France se situe entre les deux, avec 25,92 doses définies par jour et pour 1 000 habitants (contre un peu plus de 11 pour l’Allemagne et de 20 pour le Royaume-Uni).

La surutilisation et la mauvaise utilisation des antibiotiques sont les principales causes de la résistance aux antimicrobiens”, a déclaré le Dr Suzanne Hill, directrice du département des médicaments essentiels et des produits de santé à l'OMS. “Sans antibiotiques efficaces et autres antimicrobiens, nous ne pourrons plus traiter les infections courantes telles que la pneumonie”, a-t-elle alerté. La situation est notamment préoccupante dans certains pays en voie de développement, où d’un côté les inégalités de soins empêchent certaines personnes d’avoir recours aux antibiotiques alors qu’elles en ont réellement besoin, tandis que de l’autre côté, dans les villes, les prescriptions d’antibiotiques sont excessives.

Les conclusions de ce rapport confirment la nécessité de prendre des mesures urgentes, telles que la mise en œuvre de politiques relatives aux ordonnances, afin de réduire l'utilisation inutile d'antibiotiques”, a conclu le Dr Hill.

Sujets associés