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Allaitement en entreprise : ces chiffres qui montrent le chemin qu’il reste à parcourir

Publié le par Hélène Bour

La plateforme VanillaMilk a effectué un sondage auprès de salariées concernant l’allaitement en entreprise. Il révèle les difficultés des jeunes mamans qui poursuivent l’allaitement après la reprise du travail.

On le sait, la fin du congé maternité, et a fortiori la reprise du travail, constituent l’une des raisons principales de l’arrêt de l’allaitement. Car en pratique, concilier vie salariée et allaitement demande une bonne organisation, du matériel, des locaux adaptés, et une entreprise engagée à ce propos.

Réalisé en ligne durant ce mois de septembre 2023, un sondage mené par la plateforme d’aide à l’allaitement Vanilla Milk (avec le soutien de la marque Kitett) montre le long chemin qui reste visiblement à parcourir dans ce domaine. Pour l’enquête, 865 personnes ont été interrogées, dont 97 % de salariées et 3 % d’employeurs.

51 % des salariées interrogées estiment ainsi qu’il est difficile d’aborder le sujet de l’allaitement en entreprise. Pire encore, 79 % des sondées disent que leur entreprise n’a pas mis en place de dispositif de soutien à l’allaitement, ou ignorent si c’est le cas. 92 % des salariées sondées souhaiteraient une meilleure sensibilisation des entreprises sur les différentes solutions pouvant être proposées aux mamans pour la poursuite de l’allaitement. Elles sont autant (92 %) à penser que la thématique de l’allaitement a toute sa place dans le monde du travail.

Par ailleurs, si 33 % des salariées interrogées disent avoir pu allaiter avec le soutien de leur entreprise, 36 % ont dû trouver des solutions par elles-mêmes, et 30 % ont même préféré prolonger leur congé maternité (via des congés payés/RTT/un congé parental ou un congé pathologique). Rappelons en effet qu’il n’existe plus de congé d’allaitement depuis des décennies maintenant.

Ce que dit le Code du travail

Rappelons que si ça n’est pas obligatoire, l’employeur peut proposer un local adapté à sa salariée allaitante, pour qu’elle puisse tirer son lait en toute quiétude, ou même allaiter son bébé. Ce local doit être séparé de tout local de travail, avoir un point d’eau à proximité, être propre, pourvu de sièges convenant à l’allaitement et correctement chauffé (article L.224-3).

En outre, selon les articles L.224-2 et L.224-3, les mères qui allaitent et travaillent ont, pour ce faire, une heure par jour, « répartie en deux périodes de trente minutes » (article R224-1), le matin et l’après-midi. « Cette période d’allaitement est réduite à 20 minutes si l’employeur met à disposition des salariées un local dédié à l’allaitement (à l’intérieur ou à proximité des locaux affectés au travail) », précise-t-on sur le site officiel de l’administration française. Ces pauses n’étant pas considérées comme du travail effectif, elles ne sont pas rémunérées, sauf convention collective ou accord d’entreprise contraire.