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Alimentation pour bébé : les produits vendus en supermarché trop sucrés et trop riches en additifs, selon une étude

Publié le par Jérémy Puech

Dans une étude publiée ce jeudi 19 octobre, l’association CLCV a passé au crible 207 produits infantiles. Résultat : un recours beaucoup trop fréquent au sucre ajouté et aux additifs.

 

« Réduit en sucre », « Sans sucres ajoutés », « Spécialement adaptés aux besoins de bébé », « Exprès pour les bébés », … Aujourd’hui, les rayons des supermarchés pullulent de produits pour bébé assurant de leur tés grande qualité pour la santé de nos tout-petits. Il semble pourtant qu’il y ait, en partie, tromperie sur la marchandise. Dans une étude publiée ce 19 octobre, l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) a analysé 207 références de préparations infantiles (pour enfants de 6 à 36 mois) vendues en France, en juin et juillet 2023 dans 9 enseignes de la grande distribution, hors laits infantiles. Pour chaque catégorie de produits – préparation céréalière, produit laitier, produit à base de fruits ou de légumes, snack, confiserie, boisson… –, l’association a retenu un panel représentatif et a ensuite analysé les listes d’ingrédients, les tableaux nutritionnels, les mentions et allégations sur les emballages, et regardé s’ils respectaient les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de préparations pour nourrisson.
Résultat : si 80 % des produits étudiés tiennent leurs promesses, les parents doivent tout de même faire preuve d’une extrême vigilance et vérifier la liste des ingrédients… En effet, 30% de ces produits contiennent des ingrédients sucrants (sucre, miel, chocolat...) et 38% des additifs.

Un yaourt nature classique parfois moins nocif qu’un équivalent pour bébé !

Un exemple édifiant : le P’tit gourmand saveur chocolat blanc de Nestlé qui affiche la mention « réduit en sucres » mais qui contient quand même 10 g/100 g de sucre, soit 3 fois plus qu’un yaourt nature au lait entier classique, note l’association. Deuxième cas cité par CLCV : le produit laitier Blédidej biscuité saveur vanille de Blédina, une brique de 250 ml qui contient 5 additifs et l’équivalent de 2.5 morceaux de sucre ! L’autre problème que soulève l’étude est la présence trop nombreuse d’additifs. Ils sont en effet présents dans un tiers
des références, et notamment dans 94 % des produits laitiers étudiés. Or, seuls 65 additifs sont autorisés dans l’Union européenne pour les préparations infantiles, contre 320 en alimentation classique. CLCL note notamment la présence d’épaississants, de correcteurs d’acidité et d’agents émulsifiants, des additifs autorisés en Europe mais interdits par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et l’association d’assurer dans son enquête que, dans certains cas, un yaourt nature basique ou une purée de fruits classique sans sucre ajouté est moins nocif qu’un équivalent pour bébé, qui est par ailleurs vendu plus cher.

Durcir la réglementation et étiqueter plus clairement

Pour l’association, ces constats montrent que la réglementation européenne n’est pas assez stricte pour les industriels et devrait être mise à jour. Et en effet, elle est jugée insuffisante par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui recommande des mesures strictes pour les produits d’alimentation infantile, qui ne sont pas forcément suivies en France. La CLCV demande ainsi aux industriels d’améliorer la qualité de l’offre de produits alimentaires infantiles en limitant au maximum leur utilisation dans les recettes. Surtout, elle souhaite le renforcement de la réglementation européenne sur la composition nutritionnelle des produits infantiles, trop permissive. Elle demande ainsi que soit fixé des teneurs maximales en sucres, matières grasses et sel, en se basant sur les recommandations de l’OMS. Et qu’une réflexion doit s’engager pour mettre en place un étiquetage nutritionnelclair et facilement lisible sur les produits infantiles.

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il y a 3 mois
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il y a 20 jours
Ce n'est pas tant l'écran le problème, mais l'absence d'autres stimulations bonnes pour le développement de l'enfant et une interdiction aussi simplis...
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