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Alimentation des 0-3 ans : les parents ne respectent pas les recommandations

Publié le par Véronique Bertrand

L’étude Nutri-bébé, menée tous les 8 ans, montre l’évolution des pratiques alimentaires des moins de 3 ans. Que retenir de la dernière en date ?

La Société Française des Aliments de l’Enfance (SFAE) ressort de cette sixième enquête quatre points importants.

1. Une baisse de l’allaitement : en 2013, le taux d’allaitement était de 62 %, il n’est plus que de 55 %, soit une baisse de 7 %. C’est beaucoup. Pourtant, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l’allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois, puis en complément d’une alimentation diversifiée.

Toutefois, s’il y a moins de bébés allaités aujourd’hui, ils le sont un peu plus longtemps qu’en 2013 : jusqu’à 6,4 mois. La raison ? Il se peut que le télétravail ait pu permettre aux mères de concilier leur activité professionnelle avec l’allaitement de leur bébé. On constate, cependant, que ce sont surtout les mères d’un premier enfant qui n’allaitent pas. Pourquoi ? « Pour les bébés nés en 2021, la Covid-19 a pu entraîner un manque d’accompagnement, avec des mères se retrouvant en difficulté assez rapidement et abandonnant l’allaitement en sortant de la maternité », explique Amandine Rochedy, sociologue à l’université de Toulouse-Jean Jaurès.

2. Une introduction trop précoce du lait de vache : pour les bébés nourris au lait infantile, les mères respectent les préconisations dans les âges de passage aux différentes catégories (1Er âge, 2e âge…). Malgré tout, trop de bébés consomment trop tôt du lait de vache. Un quart des petits entre 1 et 2 ans en boivent, et presque 50 % des plus de deux ans. Pourtant, entre l’âge de 1 an et de 3 ans, il est recommandé de privilégier un lait 3e âge (appelé aussi lait de croissance). Le lait de croissance est important pour le jeune enfant : 2 biberons de 250 ml couvrent 80 % de ses besoins en calcium, 65 % de ses besoins en fer et 40 % de ceux en lipides.

3. Pas assez de “bons gras” : le gras fait peur ! Et 12 % des parents l’ont supprimé de leur alimentation….mais également de celle de leur enfant ! 60 % ne mettent pas de gras dans les préparations culinaires destinées à leur tout-petit. Pourtant, le bon gras est indispensable au développement du cerveau de l’enfant. Notamment les acides gras essentiels oméga-3 et oméga-6, souvent peu présents dans leur alimentation. Le Dr Sandra Brancato, pédiatre, rappelle que « 40 % de la ration alimentaire doit être constituée de lipides de bonne qualité. »

4. Trop de repas devant les écrans : les écrans ont envahi les repas familiaux : 49 % des enfants mangent environ 4 jours par semaine devant un écran ! Et c’est au petit-déjeuner que l’écran est le plus présent : 42 % des enfants prennent occasionnellement leur premier repas de la journée devant un écran.  Pourtant, les écrans ne sont pas bons pour les tout-petits : ils ne favorisent pas le développement du langage, car ils ne présentent aucune interactivité. « La présence d’un grand frère ou d’une grande sœur a un impact sur l’usage des écrans », souligne Amandine Rochedy.

Vers qui se tournent les mères pour être informées ?

On constate une différence entre les primipares (mères pour la première fois) et les multipares (mères de plusieurs enfants). Les premières sont 52 % à prendre conseil auprès du pédiatre, surtout lorsque leur bébé a moins de 18 mois. Les secondes sont 57 % à se fier à leur instinct.

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il y a 3 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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il y a 20 jours
Ce n'est pas tant l'écran le problème, mais l'absence d'autres stimulations bonnes pour le développement de l'enfant et une interdiction aussi simplis...
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