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Aides majorées, places prioritaires en crèche… Que prévoit le plan du gouvernement pour la petite enfance ?

Publié le par Véronique Bertrand

Ce jeudi 1er juin, Elisabeth Borne, première ministre, annonçait à Angers la stratégie “petite enfance” du gouvernement. En quoi va-t-elle consister ? Nos infos.

C’est à Angers et à Laval qu’Elisabeth Borne, première ministre, a annoncé les solutions qui allaient être mises en place pour aider les parents dans la garde de leurs enfants en bas âge.

Des milliers de places supplémentaires en crèche

La cheffe du gouvernement s’est engagée à créer des milliers de places en crèche. Il existe actuellement 458 000 places en crèche, dont 60 % sont publiques. Ce chiffre est insuffisant pour couvrir les besoins des parents qui travaillent. C’est pourquoi l’objectif est de créer 200 000 nouvelles places d’ici 2030. Cela se fera en deux temps : 100 000 nouvelles places d’accueil d’ici 2027, puis 100 000 nouvelles places entre 2027 et 2030. Cette démarche permettra, comme l’a expliqué la première ministre : « de construire, enfin, un service public de la petite enfance, qui va permettre d’offrir à chaque enfant les mêmes chances. »

Plus de 5 milliards d’euros !

Pour arriver à ces 200 000 places supplémentaires, il est prévu un apport financier de 5,5 milliards d’euros entre 2023 et 2027.

120 000 assistantes maternelles à la retraite d’ici 2030

Créer des places supplémentaires pour accueillir les jeunes enfants en crèche, c’est bien, mais il faut du personnel pour s’en occuper. Or, d’ici 2030, ce sont 120 000 assistantes maternelles qui vont partir à la retraite !

Pour rendre plus attractif les métiers de la petite enfance, le gouvernement va créer un Observatoire des métiers du secteur, et réaliser une campagne de valorisation. Un renforcement de la formation des professionnels, et des contrôles plus fréquents, sont également prévus.

Un scepticisme du projet

Cependant, le Collectif “Pas de bébés à la consigne !” reste sceptique. Il rappelle dans un communiqué que : « On entend qualité des modes d’accueil, mais pas d’annonces concrètes sur des mesures essentielles prônées par l’IGAS : un taux d’encadrement d’un adulte pour 5 enfants, une taille restreinte des groupes d’enfant, une formation plus qualifiée pour tous les professionnels d’accueil de jeunes enfants, des temps plus réguliers d’analyse de pratique, une formation digne de ce nom. On nous dit reconnaître la pénurie des professionnels mais aucune annonce précise de revalorisation immédiate pour rendre attractifs les métiers de la petite enfance – elle est renvoyée aux partenaires sociaux -, pas de nouveaux professionnels sont des mesures fortes en faveur de la qualité. Des contrôles plus réguliers et plus qualitatifs dans les structures, une meilleure gouvernance n’y suffiront pas… Le gouvernement n’a manifestement pas repris à son compte, dans toute son étendue, la nécessité de réponses globales qualitatives et quantitatives pour un véritable service public de l’accueil de la petite enfance, ouvert à tous les bébés et bien-traitant envers chacun. »

C’est pourquoi le collectif manifestera le 6 juin prochain à Paris devant le ministère de la Santé et des Solidarités, à 10 h 30 et en régions. Pour connaître les différents cortèges : https://pasdebebesalaconsigne.com/

Un reste à charge harmonisé

Pour diminuer les inégalités sociales, le soutien aux familles va être augmenté. D’ici 2025, le reste à charge des familles sera le même, qu’elles aient recours à une crèche ou à une assistante maternelle. Le plafond du crédit d’impôt concernant les frais de garde sera également augmenté. Il est aujourd’hui de 2 300 euros. Il passera à 3 500 euros, soit 1 200 euros de plus.

Un relais petite enfance

Chaque ville de plus de 10 000 habitants disposera également d’un service d’accompagnement des parents cherchant un mode de garde pour leur enfant sous le titre : Relais petite Enfance.

Un beau projet, mais encore faut-il qu’il soit réellement mis en place…