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Bébé mort sur l’autoroute : un problème d’accès aux soins ?

Publié le par La rédaction de PARENTS

Ce drame qui est survenu alors que la mère se rendait à la maternité, relance le débat sur l’accès aux soins.

L'émotion est vive après le décès d’un bébé né sur l’autoroute alors que sa mère tentait de se rendre à la maternité. La jeune femme de 35 ans n’avait pas pu atteindre en temps et en heure la maternité de Brive où elle se rendait depuis Lacapelle-Marival. Ce drame relance le débat sur l’accès aux soins et notamment sur les déserts médicaux. Depuis vendredi, les professionnels dénoncent le manque de maternités. A Figeac, ville la plus proche de Lacapelle-Marival, la maternité a fermé il y a quatre ans.
Pourtant, selon une récente enquête de la Drees, le temps d’accès pour se rendre à la maternité n’a pas augmenté malgré ces fermetures, un cinquième depuis 2001. La moitié des femmes mettent moins de 17 minutes pour aller accoucher. Néanmoins, le Lot se classe parmi les huit départements dans lesquels « plus de la moitié des femmes accouchent à une demi-heure ou plus de leur domicile ».
« La maternité de Brive n'était pas la plus proche du domicile des parents », a précisé la ministre de la Santé dimanche. La ville de Figeac possède en effet un hôpital et un service d'urgence. En outre, le couple habitant à Lacapelle-Marival, les maternités de Cahors (environ 66 km) et Decazeville (48 km) étaient plus proches que celle de Brive-la-Gaillarde (78 km).
Mais pourquoi cette femme n’a-t-elle pas été orientée vers la structure la plus proche ? Peut-être est-ce dû à un mauvais suivi ? Le matin du drame, la jeune femme s'était rendue, avec son compagnon, chez son gynécologue à Figeac, soit à une vingtaine de kilomètres de son domicile. Craignant un accouchement imminent, ce dernier lui aurait conseillé de se rendre à l'hôpital de Brive, connu pour la prise en charge des accouchements à risque. « Cette femme aurait dû bénéficier d'un moyen de transport médicalisé. Ce drame renvoie aussi à la question de l’évaluation des pratiques professionnelles », explique Sophie Guillaume, Présidente du Collège national des sages-femmes.
Ce fait divers tragique a au moins le mérite de rappeler aux futures mamans comment se comporter dans une situation d’urgence. « Il faut toujours privilégier la proximité, même dans des situations pathologiques, où ce n’est  pas la maternité qui vous suit qui est la plus proche. Sinon, il faut appeler les urgences, les pompiers », insiste Sophie Guillaume. Une enquête administrative est d’ores et déjà ouverte pour déterminer les responsabilités dans ce drame où subsistent de nombreuses zones d’ombres.