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Antidépresseurs et grossesse : la paroxétine associée à un risque de malformation congénitale

Publié le par Hélène Bour

Lorsqu’elle est prise durant le 1er trimestre de grossesse, la paroxétine, un composé de certains antidépresseurs, augmenterait le risque de malformation congénitale chez le futur bébé.

Depuis quelques années, les études scientifiques sur les effets néfastes des antidépresseurs durant la grossesse se multiplient. Particulièrement décriés : les antidépresseurs dits inhibiteurs de recapture de la sérotonine (ISRS, SSRI en anglais). Ces derniers sont capables de traverser la barrière placentaire, et d’interférer dans le bon développement du fœtus. Récemment, c’est une étude canadienne qui alerte de nouveau sur les antidépresseurs chez la femme enceinte. Celle-ci fait le lien entre l’utilisation de la paroxétine (molécule présente dans les médicaments Deroxat, Divarius, Paxil, Seroxat) durant le 1er trimestre de grossesse et un plus grand risque de malformation congénitale chez l’enfant à naître.

Un risque accru de 23%

Pour effectuer cette analyse publiée dans le British Journal of Clinical Pharmacology, les chercheurs ont rassemblé les données de 23 études publiées entre 1966 et 2015. Ils ont comparé les données de femmes ayant pris de la paroxétine durant les trois premiers mois de leur grossesse à des femmes enceintes n’ayant pas pris d’antidépresseurs. Au final, la prise de paroxétine durant le 1er trimestre de grossesse augmenterait de 23% le risque de malformations congénitales, et de 28% le risque de malformation cardiaque majeure.

Opter pour un traitement alternatif par précaution

Si le risque augmente avec la paroxétine, il demeure néanmoins globalement faible. Une femme ayant pris cet antidépresseur aura 3,69% de risque d’avoir un enfant ayant une malformation, contre environ 1% chez une femme sans antidépresseurs. Aussi, même si l’étude ne présente qu’une relation de corrélation, le principe de précaution est recommandé. Chez les femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse, mieux vaudrait privilégier des traitements alternatifs plutôt que de prendre des antidépresseurs, surtout si la dépression est à un stade modéré.

Source : Santelog.com