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Allergies de l’enfant : des prébiotiques durant la grossesse pour diminuer le risque

Publié le par Hélène Bour

Selon une étude de l’Inserm, consommer des prébiotiques, les sucres qui favorisent les bonnes bactéries, durant la grossesse diminuerait le risque d’allergie au blé chez l’enfant à naître. Explications.

En France, près de 8 % des enfants et 2 % des adultes sont victimes d’allergies alimentaires. Depuis quelques années, les scientifiques s’intéressent à la composition bactérienne de notre flore intestinale, qui pourrait être en lien avec ce risque allergique. Aussi appelée microbiote, cette flore influencerait en effet l’efficacité du système immunitaire et donc son contrôle des allergies. Mais jusque-là, les études utilisant des probiotiques (micro-organismes présents notamment dans le yaourt) n’ont pas donné de résultats très satisfaisants pour réduire les allergies. Une équipe de l’Inserm a donc décidé de tester une autre approche : l’utilisation de prébiotiques, des sucres (cellulose, lactose…) qui favorisent la croissance des bonnes bactéries. Les chercheurs ont administré quotidiennement des compléments à base de prébiotiques à des souris durant leur grossesse, et alors qu’elles allaitaient leurs souriceaux. Trois semaines après leur sevrage, les scientifiques ont exposé les petits à des protéines de blé potentiellement allergisantes. Résultats : les souriceaux dont les mères avaient pris des prébiotiques étaient moins sujets à une réaction allergique. « L'ajout de prébiotiques a donc considérablement réduit la sévérité des allergies », précise par ailleurs Antoine Magnan, co-auteur de l’étude, cité par l'agence Relaxnews.
Désormais, il s’agit de savoir si ces résultats préliminaires obtenus chez la souris se retrouvent chez l’Homme. Une demande de projet hospitalier pour une recherche clinique a déjà été formulée dans ce sens. Il s’agira d’une expérience sur deux ans, qui débutera en 2016 et qui sera menée sur 500 à 1 000 femmes enceintes présentant un risque de transmission allergique à leur enfant. L'étude a été publiée dans la revue Allergy le 26 octobre dernier.

Source : Inserm