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Alcoolisation fœtale : l’Académie de médecine tire la sonnette d’alarme

Publié le par Hélène Bour

Pour l’Académie de médecine, les mesures actuelles pour lutter contre la consommation d’alcool durant la grossesse sont insuffisantes. La France serait très en retard.

Chaque année en France, on estime à 8 000 le nombre d’enfants qui naissent avec des malformations ou des troubles du comportement, suite à la consommation d’alcool de leur mère durant la grossesse. C’est ce qu’on appelle le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), comme l’a rappelé le professeur et membre de l’Académie de médecine Gilles Crépin au micro de RTL. Dans un nouveau rapport sur le sujet, l’Académie de médecine dénonce le retard de prévention et d’information sur le SAF en France, où plus de 20 % de la population ignore les risques de l’alcoolisation du fœtus.

« Il est démontré que l’exposition prénatale à l’alcool modifie des structures cérébrales sensibles pendant les périodes embryonnaire et fœtale, d'où la survenue à long terme des troubles cognitifs, du comportement et de la mémorisation, voire de tendances addictives », note ainsi le rapport. Or, selon l’Académie de médecine, il existe déjà des méthodes pour « détecter objectivement l’alcoolisation maternelle et fœtale », via des auto-questionnaires, des IRM et des analyses de la présence de biomarqueurs dans les cheveux de la mère. Aussi, « l’alcoolisation fœtale doit être considérée, au même titre que le diabète gestationnel et l’hypertension gravidique, comme une maladie chronique qui impose chez la mère une surveillance, des contrôles et des dosages biologiques, afin de prévenir les désordres fœtaux. »

Pour l’Académie de médecine et le Pr Crépin, le mot d’ordre est simple et doit être connu de tous : « Tolérance zéro alcool pendant la grossesse ».

Sources : Relaxnews, Communiqué.