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Adoption internationale : les raisons de la chute

Publié le par Candice Satara-Bartko

Les derniers chiffres du Quai d’Orsay confirment la baisse de l’adoption internationale pour 2014. Une étude de l’Ined parue ce mercredi analyse les raisons de ce déclin. 

L'adoption internationale continue sa chute inexorable. Selon les derniers chiffres du Ministère des affaires étrangères, elle a enregistré une baisse de 20 % en France entre 2013 et 2014. « C'est la quatrième année consécutive de baisse », indique la nouvelle ambassadrice chargée de l'adoption internationale, Odile Roussel, lors de la présentation de ces statistiques mardi 10 février. Il y a dix ans on comptait environ 40 000 adoptions internationales de mineurs dans le monde, très concentrées dans quelques pays d’origine (Chine et Russie) et quelques pays d’accueil (en premier lieu les États-Unis). En France, le nombre d’enfants adoptés à l’étranger est passé de 4 136 à 1 069 entre 2005 et 2014. « Les candidats doivent être conscients que le processus est plus long et plus difficile que dans le passé », souligne Odile Roussel, qui évalue  « à trois ans en moyenne » le temps nécessaire pour pouvoir adopter un enfant à l’étranger. Pour l' (Ined) qui publie ce mercredi un rapport sur les raisons du déclin de l’adoption internationale, « la pénurie de mineurs adoptables est due à la baisse du nombre de mineurs orphelins ou abandonnés et à l’essor des adoptions nationales dans les pays d’origine », mais aussi, ajoute l’organisme, « à diverses mesures politiques qui cherchent à contrôler plus strictement l’adoption pour éradiquer le trafic d’enfants. » En effet, de nombreux pays ont aujourd’hui signé la Convention de la Haye qui encadre strictement les conditions d’adoption et privilégie l'adoption au niveau national. La conséquence ? La plupart des enfants adoptables par des étrangers sont dits « à besoins spécifiques » : ils ont plus de 5 ans, sont en fratrie ou sont porteurs d’un handicap. En France, ces enfants représentaient 63 % de l’ensemble des adoptions à l’étranger en 2014, soit 677 enfants.

Source : Ined