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Adoption des enfants étrangers en chute libre

Publié le par La rédaction de PARENTS

L’adoption à l’international par des familles françaises traverse une grave crise. Le nombre d’étrangers adoptés baisse inéluctablement.

Ils étaient 3551 en 2002 et ils ne sont plus que 1569 en 2012. En France, le nombre des enfants étrangers adoptés a chuté considérablement en 10 ans. Les causes ? Certains pays durcissent les conditions d’adoption et demandent notamment que les adoptants soient mieux préparés (la Chine exige 12 heures de préparation, la Russie 80 heures). D’autres appliquent la Convention de La Haye de 1993, qui oblige les parents à avoir recours à un organisme agrée pour l’adoption et qui interdit l’adoption individuelle. D’autres encore ont renforcé leur politique contre l’adoption des couples homosexuels. Seuls l’Afrique du Sud et Le Brésil autorisent formellement l'adoption par des couples homosexuels (pays dans lesquels les Français ont adopté en 2012, selon les statistiques du Ministère des Affaires étrangères, 9 et 13 enfants). Enfin, le profil des enfants a changé au cours des dernières années : ils sont plus âgés, en fratries, ou avec des problèmes de santé compliqués.... Jacques Chomilier, vice-président du MASF (Mouvement pour l’adoption sans frontières) confirme l’alarmante situation : « en cinq ans, les adoptions internationales ont diminué de 60%, les délais se sont allongés (il faut maintenant près de cinq ans pour se voir confier un enfant) les familles le savent et ne tentent plus l'expérience. » Selon le MASF, la France a un système d’adoption fragile reposant sur un nombre beaucoup trop restreint de pays d’origine importants et une dispersion sur d’autres pays où elle ne bénéficie pas d’une implantation qui lui permettrait de réaliser plus d’adoptions. Dès lors qu’un pays d’origine important modifie les conditions d’adoption, c’est tout l’équilibre du système français qui est menacé et les chutes du nombre d’adoptions sont d’autant plus accentuées. Ce fut le cas avec Haïti et le Vietnam, ce sera prochainement le cas avec la Russie. De quoi sérieusement s’inquiéter sur le devenir de l’adoption internationale.

Source : Ministère des Affaires étrangères