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Violences obstétricales : ça bouge

Publié le par Estelle Cintas

Depuis l’annonce du rapport demandé par Marlène Schiappa sur les violences obstétricales, sociétés savantes et associations de patients réagissent sur un sujet jusque-là très tabou.

« J’ai commandé au @HCE un rapport sur les violences obstétricales : le corps des femmes enceintes n’est pas un bien public ». Par ce tweet lapidaire, le 20 juillet, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes annonçait qu'elle commandait un rapport sur les violences obstétricales au Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes (HCF). Episiotomies non consenties, gestes intrusifs ou dangereux (comme l’expression abdominale ou les touchers vaginaux), paroles blessantes, le sujet des « violences obstétricales » est de moins en moins tabou. De nombreuses femmes osent prendre la parole et remettre en question les violences qu’elles ont subi pendant leur grossesse ou leur accouchement. Dans un communiqué, le Conseil national de l’ordre des sages-femmes explique que ce rapport est une nécessité : « Si la majorité des professionnels ont à cœur d’offrir aux femmes un accompagnement de qualité, les conditions d’exercices et l’organisation des maternités (sous effectifs, surcharge en salle de travail…) ont des conséquences sur la prise en charge des patientes. « Le ressenti des femmes ne doit en aucun cas être nié ou minimisé », rappelle le Conseil de l’Ordre.

Les gynécoloques grincent des dents

Côté patientes, l’IRASF (Institut de recherche et d’action pour la santé des femmes), une association formée en mars 2017 suite au groupe Facebook Stop à l’impunité des violences obstétricales (SIVO) s’est aussi félicité que ce sujet fasse (enfin) l’objet d’une prise de parole politique. En revanche, du côté du Conseil national des gynécologues-obstétriciens (CNGOF), on grince un peu des dents : après une polémique sur les chiffres (la secrétaire d’Etat ayant annoncé 73% d’épisiotomies alors les épisiotomies ont baissé à 44 % pour un premier enfant), dans une lettre ouverte parue ce lundi, le CNGOF accuse Marlène Schiappa de maltraiter la « profession dans son ensemble ».

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