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Un bébé mort-né dont le corps n’a jamais été retrouvé à l’hôpital

Publié le par Véronique Bertrand

Anne-Sophie a 29 ans. Enceinte de quatre mois, elle accouche d’un bébé mort-né. Mais elle n’a jamais vu le corps de son enfant.

Voici son témoignage : « J'ai perdu les eaux aux toilettes, et j'ai appelé la sage-femme pour qu'elle regarde que je n'avais pas perdu le bébé en même temps, car il y avait beaucoup de sang. Elle s'est contentée de tirer la chasse d'eau. Je suis ensuite descendue en salle de naissance, où j'ai passé trois jours à souffrir. C'est au bout de ces trois jours qu'un gynécologue m'a fait une échographie et m'a annoncé qu'il n'y avait plus de bébé. Il supposait que je l'avais perdu dans les toilettes, trois jours auparavant ! »

Pas de bébé surle livret de famille

« A seize semaines d'aménorrhée, j'avais le droit de voir mon enfant figurer sur le livret de famille. Mais pour cela, il me fallait un certificat d'accouchement. L'hôpital a refusé de me le donner, car pour faire ce certificat, il faut un corps. Or, il n'y en avait pas. Pour l'hôpital Jacques-Monod du Havre, je n'avais donc pas accouché ! »

15 jours pour savoir que j'avais mis au monde une petite fille

« Ce n'est que 15 jours après mon accouchement, que j'ai su que j'avais accouché d'une petite fille atteinte de trisomie 18. C'est par un coup de téléphone du chef de la maternité que j'ai appris la nouvelle, après les résultats de la biopsie du trophoblaste. »

Une bataille en souvenir de ma fille

« Aujourd'hui, je me bats pour faire valoir mes droits et ceux de mon enfant, mais aussi pour que les choses changent dans cet hôpital ainsi que dans d'autres. Et pour que le protocole d'accueil et de suivi des parents qui vivent un deuil périnatal s'améliore. »