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Témoignage : « Après un premier accouchement surmédicalisé, j’ai décidé d’accoucher naturellement »

Publié le par Mathilde Saez

Pour son premier enfant, cette jeune femme s’est laissée complètement guider. Pour le deuxième, elle a décidé de prendre les choses en mains.

Sur son blog « Make you happy », Julie, 30 ans, partage avec ses lectrices ses deux accouchements, deux expériences bien différentes. Pour son premier enfant, la jeune femme n’est âgée que de 22 ans et s’est davantage préoccupée de la déco du la chambre du bébé que de la préparation de son accouchement.

Aussi, quand elle se rend à la maternité (à 5 minutes de sa maison) après que la poche des eaux se soit fissurée, Julie ne s’inquiète pas trop, elle a « une confiance aveugle en l’équipe médicale ». Mais sans contractions à l’horizon et une poche des eaux qui n’est plus hermétique, Julie n’est pas près d’accoucher… « Et dans une usine à bébés, un accouchement qui dure trop longtemps, c’est contreproductif », raconte-t-elle.

Elle poursuit : « On m’installe directement en salle de naissance. Blouse, perfusion sur la main « au cas où », monito. Je suis attachée au lit sans pouvoir me mouvoir et je suis condamnée à attendre. » On accélère le travail avec une poche d’ocytocine, puis péridurale, puis à nouveau, l’ennui. « Toutes les heures, l’équipe médicale revient contrôler et j’ai le droit à tous les gestes intrusifs et inutiles possibles (…) : on me perce la poche des eaux, on fait sortir mon urine par mon urètre avec un petit tuyau (mais sans rire… pourquoi ?!), et on me fait des touchers vaginaux à tout va… Je me sens infantilisée à l’extrême. »

Après l’accouchement, Julie souffre d’une épisiotomie, là encore pratiquée sans la moindre explication. « Pendant 3 jours je pouvais à peine bouger ou marcher, et je n’ai pas pu m’asseoir pendant 11 jours, je vous raconte même pas les douleurs en allant aux toilettes. » Avec le temps, en partageant son expérience avec d’autres mamans, Julie comprend que son accouchement aurait pu se passer autrement.

Alors pour le deuxième, c’est décidé : « Tant que possible, j’aurai ce deuxième enfant le plus naturellement possible. » La future maman se prépare au jour J. Et surtout, ils s’entraînent, elle son mari, à affirmer leurs envies face au personnel médical.

« Ce 9 mars 2014 on a été à la maternité après une nuit de gestion des contractions (…) En salle d’accouchement, je danse entre chaque contraction, ça me détend. Puis la poche des eaux se rompt pendant un mouvement. On me propose la péridurale « Vous êtes sûre ? ». Je suis sûre. Je ne veux pas accoucher sur le dos « vous êtes sûre ? C’est mieux pour vous ». Je suis sûre. Je me sens si forte. Non seulement je vis le moment le plus dingue de ma vie, mais je me prouve que je ne suis pas nulle. Je suis forte. » Julie n’a aucune séquelle de son accouchement. Et aujourd’hui enceinte de son troisième enfant,  « la question de l’accouchement naturel ne se pose même pas. »

Découvrez l’intégralité de ce témoignage sur le blog « Make you happy ».

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