Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Sages-femmes : enfin une revalorisation salariale en février, quel est son montant ?

Publié le par Véronique Bertrand

Les sages-femmes ont beau avoir manifesté de nombreuses fois avant même le début de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement vient simplement de prendre des dispositions afin de répondre à leurs contestations. Voici lesquelles.

Les sages-femmes réclament, à juste titre, être reconnues comme soignantes, elles qui accompagnent chaque jour leurs patientes en train de donner la vie. Le gouvernement affirme les avoir enfin entendues et leur propose plusieurs mesures.

Quels changements pour les sages-femmes ?

- Une revalorisation de leur salaire à partir du 1er février 2022, d’un montant de 500 euros nets mensuels. Ce dernier comprend les 183 euros du Ségur de la santé, 78 euros de revalorisation de la grille salariale et 240 euros de prime d’exercice médical.

- La création d’une sixième année d’études de maïeutique au lieu de cinq actuellement. Cette année supplémentaire démarrera avec la promotion de 2022-2023.

Les mesures annoncées pour les sages-femmes sont-elles suffisantes ?

Si les sages-femmes reconnaissent les mesures prises par le gouvernement, elles ne sont pas, pour autant, pleinement satisfaites. Plusieurs d’entre elles, interviewées par notre consœur du Figaro, ont fait remonter les points suivants :

- La prime de 240 euros ne sera pas prise en compte dans le calcul de la retraite et elle peut disparaître à tout moment. D’autre part, cette prime n’est valable que pour les sages-femmes salariées en hôpital public, et non pour les libérales, les contractuelles ou celles qui exercent en cliniques privées.

- Les sages-femmes n’ayant toujours pas le statut de praticien hospitalier, leur considération sociale et leur grille de salaire s’en ressent.

- Un manque d’effectifs persiste depuis de nombreuses années et s’accentue. Une étude menée par l’Association nationale des étudiants sages-femmes en 2018 montrait que 7 étudiants sur 10 avaient des symptômes dépressifs. Aujourd’hui, d’après une enseignante de l’école de maïeutique d’Aix-Marseille, 25 % des étudiants sages-femmes sont sous anxiolytiques. Des études peu rassurantes quant à l’amélioration des conditions d’exercices des soignants… et donc de la prise en charge des patients.