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Avoir un orgasme en accouchant, c’est possible

Publié le par Guillaume Botton

Majoritairement associé à la douleur, l’accouchement est aussi synonyme, pour certaines femmes, de plaisir et même d’orgasme sexuel. Explications.

Ce n’est pas un scoop : accoucher n’est que très rarement une partie de plaisir. Au fil des décennies, les progrès de la science ont bien sûr permis d’atténuer la souffrance des femmes, et en premier lieu la péridurale. Certaines n’ont pourtant besoin de rien. Mieux. Elles ressentent même du plaisir, voire un orgasme sexuel lorsqu’elles accouchent.

Les mêmes hormones que pendant l’excitation sexuelle

Hélène Goninet, sage-femme et autrice de « L’enfantement, entre puissance, violent et jouissance », interrogée par Slate.fr, explique le mécanisme qui conduit au simple plaisir (et non à l’orgasme) : « Des hormones sont sécrétées pendant l’accouchement et beaucoup sont les mêmes que pendant l’excitation sexuelle. L’ocytocine,par exemple, est la grande hormone de l’accouchement, mais il y a aussi les endorphines, qui endorment la douleur et peuvent laisser place au plaisir. C’est donc complètement physiologique d’imaginer que ces hormones, sécrétées à un taux maximum, puissent nous amener à des états extatiques ». Une sensation de bien-être qui n’est pas forcément synonyme d’orgasme sexuel et qui surtout, n’exclut pas la douleur.

L’expulsion du bébé peut engendrer un orgasme

En réalité, le vrai moment d’extase se situerait lors de l’expulsion du nouveau-né. La raison ? Le bébé, lorsqu’il passe, appuie sur le clitoris. Une sensation exacerbée grâce au volume du vagin, gorgé de sang, qui fait que le bébé exerce une forte pression. Selon l’experte, cette sensation serait ainsi vécue par de nombreuses femmes, sans qu’elles en aient forcément conscience. « Il y a une sensation très forte chez beaucoup de femmes lorsque le bébé sort mais on ne la relie pas forcément au plaisir ni à l’orgasme. Cette sensation n’est pas vraiment nommée », confirme-t-elle à Slate.fr.

Très peu d’études existent sur ce phénomène. La dernière date de 2003 et a été effectuée aux Etats-Unis, auprès de 956 sages-femmes. Elle avait conclu que seulement 0,3 % de celles qui avaient accouché avaient rencontré cette jouissance obstétricale.