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Polémique sur la fermeture des maternités, les gynécologues et médecins répondent.

Publié le par Estelle Cintas

Ce lundi, les gynécologues, anesthésistes et pédiatres publient un communiqué commun pour stopper les polémiques après la mort d’un bébé in utero dans la Drôme. Pour eux, il faut continuer les restructurations et la fermeture des petites maternités pour la sécurité des femmes et des nouveau-nés.

 

Faut-il fermer ou non les petites maternités pour plus de sécurité ? Ce matin, les gynécologues, obstétriciens et anesthésistes répondent à la polémique par un communiqué commun pour affirmer qu’il faut continuer la restructuration de l’offre de soins et la fermeture des petites maternités. Selon eux, « La proximité n’est pas gage de sécurité ». Pour ces médecins, il faudrait accepter les restructurations nécessaires « pour augmenter la qualité des soins », et ne pas « mettre en danger la santé des femmes qui viennent accoucher et des nouveau-nés ». Pourtant, la polémique avait été relancée la semaine dernière, lundi 18 février, quand une mère drômoise a perdu son bébé in utéro, à 8 mois de grossesse, d’un décollement placentaire. Son conjoint, interrogé sur France Bleu Drôme Ardèche, a alors accusé le retard de la prise en charge des urgences et la surtout fermeture fin 2017 de la maternité de Die, qui se situait à 10 minutes de son logement. De son côté, le collectif de défense de l'hôpital de Die a accusé l'Agence Régionale de la Santé (ARS) de "ne pas avoir pris la mesure de la situation", "d'avoir agi sans aucune coordination médicale" et de ne pas "avoir mis en place de dispositif d'urgence opérationnel". En effet, la mère avait une grossesse considérée comme « à risque », car elle avait déjà fait un décollement placentaire pour un précédent bébé en 2014. Celui-ci avait pu être sauvé à temps, justement par l’équipe de la maternité de Die. Le communiqué des médecins anesthésistes, gynécologues et pédiatres explique que l'accompagnement financier et organisationnel de ces mutations « incombe au gouvernement au travers des dispositions de la loi d’organisation de la transformation du système de santé, des ARS pour le financement des réseaux périnataux de partenariat et à l'assurance maladie ». Pour ces médecins : « L'évolution est urgente et inéluctable du fait de la démographie médicale. Elle est nécessaire pour la sécurité des patientes. »