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Périnée et accouchement : une nouvelle méthode arrive en France pour le protéger

Publié le par Véronique Bertrand

Protéger le périnée lors de l’accouchement est primordial pour éviter l’apparition ultérieure d’incontinence urinaire et anale. L’usage du ballon Epi-No se développe en France pour une prise en charge périnéale optimisée.

« Dans les pays scandinaves, la protection périnéale a été mise en place depuis plus de 10 ans, informe le Dr Paul Châtel, gynécologue à la clinique Sainte-Thérèse, groupe Almaviva Santé. C’est une étape capitale, car la protection périnéale est fondamentale dans la prise en charge d’un accouchement naturel. Les lésions graves du périnée étant un facteur de risque majeur d’incontinence anale et urinaire. »

Des recommandations du Collège des gynécologues

Déjà en décembre dernier, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français a émis des recommandations sur la protection du périnée.

Modifier l’élasticité des tissus

Une nouvelle méthode est expérimentée depuis plusieurs années à la clinique Sainte-Thérèse, à Paris(XVIIe). Elle s’appuie sur les travaux de Katarina Laine suite à la mise en place d’un plan de protection du périnée en Norvège en 2005.

Elle consiste, d’une part, en la mise en place de techniques de placement des doigts de l’opérateur à l’accouchement, pour diminuer les sollicitations du périnée postérieur et, lors du travail de préparation à l’accouchement, par l’utilisation du ballon Epi-No. Il s’agit d’un ballonnet qui se gonfle dans le vagin et qui permet de réaliser des exercices de contraction et de décontraction, dans le but de rendre le périnée plus puissant et plus élastique.
L’utilisation de ce ballon Epi-No se fait à partir de la 25e semaine d’aménorrhée. Il permet, après 20 à 40 séances, de passer d’une ouverture du périnée de 5-7 cm à 25 semaines d’aménorhée à 9-10 cm à terme.

Cette technique permet, pour les accouchements par voie basse, de conserver plus de 60 % de périnée intact et d’avoir moins de 2 % d’épisiotomie.

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