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#MonPostPartum : sur Twitter, de jeunes mamans brisent le tabou de l'après-accouchement

Publié le par Hélène Bour

Suite à la censure par une chaîne TV américaine d’une publicité sur le post-partum, de jeunes mamans se sont emparées sur Twitter et Instagram du hashtag #MonPostPartum pour briser l'omerta autour de cette période.

Tout n’est pas arc-en-ciel et papillons”, comme l’a si bien souligné Ashley Graham il y a quelques jours, suite à la censure par la chaîne américaine ABC pour les Oscars d’une publicité sur le post-partum de la marque Frida Mom.

Il faut l’avouer, on sait peu de choses, avant de devenir maman, sur la période du post-partum. Si le baby-blues et les suites de couches sont quelques mots que l’on entend généralement durant la grossesse, notamment lors des séances de préparation à la naissance, le reste est un peu obscur. La mannequin Ashley Graham a elle-même avoué qu’elle ne savait pas, avant de devenir maman, qu’elle aurait à changer ses propres couches. Car les tranchées et lochies qui suivent l’accouchement ne sont pas de petits saignements anodins, mais nécessitent de très larges protections hygiéniques. Et la chute hormonale n’est pas forcément un “petit blues” de quelques heures. Et l’instinct maternel, pas automatique pour toutes.

En France, il y a quelques jours, ce sont quatre militantes féministes, Morgane Koresh, Ayla Linares, Masha Sacré et Illana Weizman, qui ont initié et relayé le hashtag #MonPostPartum, avant que bien d’autres femmes anonymes s’emparent de ce mot-dièse.

Bien loin de vouloir faire un concours de “qui a le plus souffert ?”, ou de vouloir dégoûter les autres au point de leur passer l’envie d’avoir des enfants, l’idée est surtout de mettre en lumière la réalité de cette période méconnue, voire carrément idéalisée. Après tout, le bébé est né et se porte bien, l’accouchement s’est relativement bien passé… Oui certes, mais ça ne fait pas tout !

Ce hashtag a ainsi été l’occasion pour les femmes d’aborder certaines violences gynécologiques et obstétricales (physiques ou verbales) qui s’opèrent encore de nos jours, de déplorer la charge mentale et émotionnelle des femmes, qui commence ou se renforce à l’arrivée du bébé, de souligner la nécessité d’un congé paternité plus long pour que les jeunes mamans soient moins livrées à elles-mêmes… D’autres ont dénoncé l’injonction du retour rapide à un corps parfait et à une sexualité “normale”, alors que l’on sort tout juste d’une réelle épreuve physique et psychologique, et que tout n’est pas encore bien cicatrisé.

Sources : Twitter/Instagram

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En vidéo : L'interview de Morgane Koresh, co-créatrice de #MonPost-Partum

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