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Moins d’accouchements prématurés enregistrés durant le confinement

Publié le par Hélène Bour

La période de confinement a coïncidé dans plusieurs pays avec la chute du nombre de naissances prématurées. Un phénomène que les médecins peinent encore à expliquer mais qui semble bien réel. Eclairage.

C’est le média Slate qui a repéré et relaté cette étrange constatation par le corps médical. Durant la période de confinement en février-mars-avril selon les pays, certains hôpitaux ont observé, avec surprise, une baisse du nombre d’accouchements prématurés. C’est notamment le cas de l'University Maternity Hospital Limerick d’Irlande, où le Dr Roy Philip de retour de vacances a eu la surprise d’apprendre qu’aucun bébé n’était né prématurément dans l’établissement depuis un mois.

Dans un article publié dans le New York Times, le spécialiste explique avoir d’abord cru à une erreur dans les données enregistrées par l’hôpital. Aussi a-t-il décidé de recenser consciencieusement toutes les naissances prématurées ayant eu lieu chaque année entre janvier et avril dans la maternité, et ce depuis 2001. Plus de 30 000 naissances prématurées avaient eu lieu depuis cette date.

Verdict : au cours des 20 dernières années, au sein de cette maternité, les très petits bébés, de moins d’1,496 kg (3,3 livres) représentaient environ 8 naissances vivantes sur 1 0000. En 2020, ce chiffre a été divisé par quatre ! de janvier à avril 2020, aucun bébé de moins de 2,2 livres, soit 0,997 kg n’est venu au monde dans cette maternité d’Irlande, alors que ce cas de figure représente 3 naissances sur 1000 en temps normal.

Ayant fait la même observation, des médecins et chercheurs danois du Statens Serum Institut de Copenhague ont de leur côté constaté que le nombre de bébés nés avant 28 semaines de grossesse avait chuté de 90% durant le confinement.

D’autres maternités dans le monde, telles que celle de Calgary, dans l'Alberta (Canada) et du Mercy Hospital for Women, près de Melbourne (Australie), ont également constaté un phénomène semblable. Sur Twitter, le Dr Stephen Patrick, spécialiste en néonatalogie à Nashville, aux États-Unis, a partagé son constat et ses réflexions quant à ce phénomène encore inexpliqué.

S’il ne s’agit encore que de constatations statistiques, qui ne sont d’ailleurs pas visibles partout où un confinement a eu lieu, cette baisse des naissances prématurées pourrait être liée à la chute des niveaux de stress des femmes enceintes confinées et donc moins soumises aux pressions de leur travail, ou encore à la chute des niveaux de pollution atmosphérique.

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