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Maternités : la pénurie de sages-femmes s’aggrave

Publié le par Ysabelle Silly

Beaucoup de sages-femmes manquent à l’appel au sein de nombreuses maternités françaises. Cela a des conséquences sur la qualité et le suivi des soins. A bout de forces, le secteur demande des solutions.

 

Si l’enjeu remonte à quelques années, nombre d’hôpitaux et de maternités ont revu leur organisation en ces temps de crise. Depuis le début de l’année en fait… « Chaque jour, le personnel joue au Tetris en regardant le planning. Il faut trouver du monde ! Par exemple, à la maternité des Bluets, 20 à 30 % de postes manquent », déplore Céline Chatelier, sage-femme cadre à la maternité des Bluets, à Paris. Une pénurie liée surtout aux difficultés de recrutement, dans un secteur qui attire peu.

En vidéo : Maternités : la pénurie de sages-femmes s’aggrave

De nombreux CDI manquent à l’appel

Si les sages-femmes cherchent des vacations, ce sont des CDI qui manquent le plus aux établissements. Et la qualité des soins s’en fait ressentir.

Auparavant, la prise en charge des femmes enceintes se faisait à partir du sixième ou septième mois. Désormais, on n’a pas d’autres choix que de les prendre en charge au huitième mois.

Salaire trop bas, manque de reconnaissance...

Les raisons du désintérêt pour le métier sont nombreuses : manque de considération, rémunération à la baisse...

Aujourd’hui, les délégués de la profession en appellent au gouvernement. L’objectif des représentant.e.s des sages-femmes est simple : « Il faut que les pouvoirs politiques et que tous les professionnels de la santé des femmes se mettent autour d'une table, indique Isabelle Derrendinger, présidente du Conseil national de l’ordre des sages-femmes, à BFMTV. Il faut organiser des Etats généraux de la santé des femmes. » « Il faut absolument que les pouvoirs politiques reconnaissent enfin le caractère médical et valorisent statutairement le rôle des sages-femmes en France », ajoute-t-elle.