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Les violences obstétricales en hausse pendant l’épidémie de Covid ?

Publié le par Estelle Cintas

Le collectif féministe « “Tou.te.s Contre les Violences Obstétricales et Gynécologiques » lance une enquête nationale sur la grossesse, l'accouchement et le post-partum pendant l'épidémie de Covid-19.

L’objectif de cette enquête : recueillir des témoignages sur les conditions d’accouchement pendant l’épidémie de coronavirus. La porte-parole et fondatrice du collectif, Sonia Bisch explique : « Dès le début de l’épidémie, nous avons été alertés par des parents expliquant qu’ils avaient été séparés de leur bébé, parfois pendant plusieurs jours. Des femmes ont subi des pressions pour accepter qu’on déclenche leur accouchement. » Selon le collectif, des maternités ont utilisé l’excuse de l’épidémie pour refuser certains droits aux parents, comme la présence du père pendant l’accouchement, contrairement aux recommandations de plusieurs autorités de santé*.

« Le droit des femmes ne doit pas reculer pendant les périodes d’épidémie », estime Sonia Bisch. « Notre but est de faire évoluer les pratiques des professionnels, qui pour beaucoup, continuent de nier ou de minimiser les conséquences que peuvent avoir de mauvaises conditions d’accouchement. » Le collectif veut notamment évaluer le risque de dépression du post-partum ou de difficultés d’établir un lien avec son bébé, plus élevé quand les femmes accouchent dans de mauvaises conditions. Lancé la semaine dernière, le questionnaire a déjà recueilli 1 400 réponses. Le collectif en espère 3 000 pour que cette enquête soit significative. Il s’agira ensuite de faire des recommandations pour les professionnels de santé et les maternités, au cas où les périodes de confinement se reproduiraient. Le lien pour y répondre

*comme les Collèges de sages-femmes et de gynécologie.

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