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Les hormones masculines peuvent aussi varier après un accouchement

Publié le par Hélène Bour

Selon une étude menée auprès de près de 300 hommes, les taux hormonaux des pères peuvent varier après la naissance de leur enfant, et en diraient long sur leur investissement parental par la suite. Le point.

Si l’on en sait beaucoup sur les changements hormonaux intervenant chez la future et la jeune maman avant et après l’accouchement, il faut bien avouer que très peu d’études se sont penchées sur les changements hormonaux des jeunes papas.

Aussi, une nouvelle étude menée par l’Université Notre Dame, aux États-Unis, mérite-t-elle qu’on s’y intéresse. Elle a consisté en l’analyse des taux de cortisol (hormone du stress mais aussi de la vigilance) et de testostérone (hormone “masculinisante”) chez 298 jeunes pères au cours des deux premiers jours de vie de leur nouveau-né.

Ce que nous avons observé dans les jours suivant la naissance, c’est que les niveaux d’hormones des pères – en termes de quantité et de rapidité avec laquelle ces taux changent – sont liés à l’investissement parental des pères plusieurs mois plus tard”, a déclaré Lee Gettler, professeur d’anthropologie et co-auteur de l’étude, publiée dans la revue “Hormones and Behaviour”.

La recherche a ainsi démontré que les jeunes pères dont les taux de cortisol étaient plus élevés lors du premier peau-à-peau avec leur bébé le jour de la naissance étaient plus susceptibles de s’impliquer dans les soins au bébé et de jouer avec lui durant les mois qui suivent. Quant à la testostérone, si son taux était plus bas que d’habitude durant les deux premiers jours de la vie du nourrisson, les pères étaient davantage impliqués dans les soins qui suivent, par rapport à ceux dont la testostérone ne variait pas.

Nous avons tendance à penser que le cortisol est une ‘mauvaise’ hormone, mais les bébés exigent beaucoup de soins, ce qui requiert de la vigilance”, a souligné Patty Kuo, co-auteur de l’étude. “Nous pensons que le cortisol élevé est une sorte de réponse d'orientation qui peut aider le corps à se préparer à la garde des enfants, a ajouté la chercheuse. Ainsi, tant que le niveau de cortisol des pères n’est pas drastiquement élevé lors de la naissance de leur enfant, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, puisqu’il s’agirait d’une réponse normale, ayant des avantages pour la suite.

Certaines études tendent à confirmer ce lien, puisque les jeunes mères seraient plus enclines à réagir aux signaux du bébé indiquant la faim ou la maladie grâce à une hausse de leur taux de cortisol.

Source : Science Daily

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