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La grossesse et l'accouchement modifient le cerveau des femmes

Publié le par Marion Bellal

Sylvie Chokron, chercheuse en psychologie, directrice de recherches au CNRS, consacre sa « Carte blanche » dans le média Le Monde aux changements opérés par l’accouchement dans notre cerveau. Matière grise et matière blanche : tout se modifie, pour faire de nous une super maman !

Vous vous souvenez de tous ces moments où, en regardant votre nourrisson, vous saviez ce dont il avait besoin ? Vous ne rêviez pas, et ce n’était pas une question d’instinct : devenir parent modifie bien notre cerveau pour que nous puissions répondre au mieux aux besoins de notre enfant.

Par exemple, la grossesse agit sur une petite région de notre cerveau impliquée dans notre capacité à éprouver de l’empathie et à nous mettre à la place de l’autre… Bien pratique en tant que future maman, pour deviner les besoins d'un nourrisson qui ne s'exprime pas par la parole !

Les modifications de notre cerveau quand on devient parent

Dans sa « Carte blanche » au Monde, la chercheuse en psychologique Sylvie Chokron revient sur tout ce que la grossesse, l’accouchement et le fait de devenir parent apportent à notre cerveau. Mises ainsi bout à bout, les études sur le sujet dressent une longue liste de modifications. Et celles-ci ne durent pas que le temps du post-partum, mais bien pendant des années, voire des décennies !

À la suite d’une étude en 2017, des chercheurs et chercheuses des universités d’Amsterdam et de Madrid ont comparé la matière grise cérébrale de femmes avant l’accouchement, et jusqu’à deux ans après, avec celle de femmes n’ayant jamais accouché. Ils ont démontré que, dans la substance grise cérébrale, la zone dédiée à la cognition sociale, soit notre capacité à nous mettre à la place d’autrui, est grandement modifiée après la grossesse. En outre, cette zone modifiée se trouve juste au-dessus de celle qui s’active lorsqu’une maman regarde son nourrisson.

Des évolutions cérébrales très rapides

La matière blanche n’est pas en reste : son réseau « du mode par défaut » est durablement modifié à la suite d’une grossesse, indique Sylvie Chokron, sur le site du Monde. Elle définit ce réseau comme « la signature cérébrale de notre moi ». Modifié, notamment par l’œstradiol, une hormone libérée en plus grande quantité au troisième trimestre de la grossesse, il détermine le lien d’attachement entre la mère et le nourrisson et la capacité de la mère à répondre aux signaux de son bébé.

Peut-être encore plus étonnant : ces modifications cérébrales se produisent à une vitesse folle. Le cerveau se modifie en seulement un à quatre jours après l’accouchement, d’après une étude comparative dirigée par Natalia Chechko, de l’université d’Aachen.

Etre parent, un super stimulant cérébral

Des modifications cérébrales profondes donc, déclenchées par la grossesse et l'accouchement, et qui demeurent à long terme. Mais que ceux et celles qui sont devenus parents sans accoucher n'aient pas d'inquiétudes, conclut Sylvie Chokron : « Que celles et ceux qui n’accouchent pas se rassurent, devenir parent est un sacré stimulant cérébral ! »

Oui
il y a 23 jours
Oui, bien sûr. Mais cela n'a jamais été fait, tout comme le fait d' enseigner l'empathie à l'école. Dans un but bien précis, de la part de nos gou...
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Photo de profil de Dorothée L
19 points
Non
il y a 1 mois
À l'école on apprend déjà à devenir citoyen, quelques droits, quelques règles de société, avec la philosophie on apprend à réfléchir sur le sens, la c...
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