Elles ont choisi l'humour pour exprimer leur colère. Dans une parodie de “#Bref” postée le 3 octobre sur les réseaux sociaux, plusieurs sages-femmes de la maternité de Troyes racontent leur quotidien, leur fatigue, le manque de moyens, les gardes et les accouchements qui s'enchaînent… Baptisée "#Bref, je suis sage-femme", la vidéo comptabilise déjà plus de 100.000 vues sur YouTube et près de 430.000 sur Instagram.
En 4 minutes, dans une mise en scène rythmée, truffée de scènes drôles et parlantes, “Bref, je suis sage-femme” raconte leur vie : des études solides (un an de médecine, quatre ans d'école et de stages, une formation continue), des compétences fortes (suivi gynécologique, IVG médicamenteuse, suivi de grossesse, accouchements), un quotidien très chargé.
En vidéo : “#Bref, je suis sage-femme” : la vidéo virale
Elles regrettent le manque de considération de leur profession, et réclament de meilleurs salaires et un statut revalorisé. Oubliées du “Ségur de la santé” (les sages-femmes n'y ont pas été conviées), elles poussent un coup de gueule : « Bref, ne poussez plus ! » Et lancent une explication à leur mise à l'écart : « On s'est dit qu'on était essentiellement des femmes, qui prenaient soin de la santé des femmes, c'était sûrement pas leur priorité. »
Une belle vidéo, définie comme « une parodie faite avec humour, sur notre vocation vécue avec amour », et qui conclut : « Notre but : se présenter au public, et voir enfin les réagir les politiques. Qui semblent avoir oublié autour de leur table ronde qui les a aidés, eux et leurs enfants, à venir au monde. »