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Incontinence urinaire post-grossesse : la chirurgie abdominale serait efficace

Publié le par Hélène Bour

L’abdominoplastie, ou chirurgie abdominale, souvent pratiquée par souci esthétique, serait bénéfique au niveau fonctionnel, pour diminuer l’incontinence urinaire et le mal de dos consécutifs à une grossesse et à l’accouchement. Le point.

L’abdominoplastie, ou chirurgie abdominale, est l’une des chirurgies plastiques les plus populaires dans le monde, pour éliminer la graisse abdominale, et restaurer l’apparence du ventre après une perte de poids ou une grossesse. Mais selon une étude publiée dans la revue "Plastic and Reconstructive Surgery", la chirurgie abdominale n’aurait pas que des avantages esthétiques : après une grossesse, elle diminuerait l’incontinence urinaire et les maux de dos.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont examiné les données médicales de 214 femmes ayant en moyenne 42 ans et 2,5 accouchements. L’équipe a distribué des questionnaires, afin que les participantes évaluent leur incontinence urinaire et leur mal de dos avant la chirurgie abdominale et après celle-ci.

Avant l’opération 51% des femmes se plaignaient d’une invalidité modérée à grave à cause de leur mal de dos, et 42,5% disaient que leur incontinence était pour elle une “préoccupation importante”. Dès six semaines après l’abdominoplastie, toutes les participantes ont fait part d’amélioration de leurs symptômes pour les deux affections. Six mois après l’opération, seules 2% des femmes ont déclaré que l’incontinence urinaire était toujours un problème important, et seules 9% des participantes avaient encore des douleurs de dos modérées.

Pour les scientifiques, l’abdominoplastie, avec réparation des muscles abdominaux telle que pratiquée ici, semble créer une amélioration significative des symptômes fonctionnels de la lombalgie et de l’incontinence urinaire. Les chercheurs invitent donc les femmes concernées par des maux de dos et/ou une incontinence urinaire, et n’ayant plus de désir de grossesse, à considérer cette option comme un moyen d’améliorer son quotidien sur le long terme. Les auteurs exhortent les autorités de santé à rembourser plus largement cet acte chirurgical, dont les bénéfices vont visiblement au-delà de l’esthétique.

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