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Hémorragie du post-partum : la surveillance après l’accouchement doit être améliorée

Publié le par Alexandra Bresson

S’il s’agit d’une des complications obstétricales les plus graves, l’hémorragie après accouchement est toutefois évitable dans la majorité des cas, rappelle un rapport de la Haute Autorité de Santé. Ses auteurs précisent que les professionnels se sont de plus en plus mobilisés dans ce domaine, mais que des progrès restent à faire.

L’une des missions de la Haute Autorité de Santé (HAS) est d’évaluer la qualité et la sécurité des soins dans les hôpitaux et cliniques en France. En complément de la satisfaction des patients, elle vient de publier les résultats de ses indicateurs sur quatre prises en charge à risque, enjeux de santé publique. Dans ce cadre, elle a évalué les pratiques des professionnels de santé au regard des recommandations, pour l’hémorragie du post-partum (HPP), l’hémodialyse, l’AVC et la chirurgie de l’obésité. Quelle que soit la voie d’accouchement, l'HPP est définie comme une perte sanguine supérieure ou égale à 500 ml après l’accouchement, et comme une perte sanguine supérieure ou égale à 1000 ml pour une HPP sévère.

Une majorité de femmes a bénéficié de mesures préventives

Celle-ci peut survenir dès l’expulsion du bébé ou jusqu’à plusieurs heures après. Selon l'Inserm, il s'agit de la première cause de mortalité maternelle en France, même si « elle a diminué pendant la période 2007-2009 par rapport à 2004-2006. » va dans ce sens, indiquant que l'hémorragie du post-partum est de mieux en mieux prise en charge. Ses chiffres indiquent qu'elle se produirait dans 5% des accouchements, mais que certaines maternités affichent encore des taux à 19%. « En 2017, les résultats s’améliorent : 9 femmes sur 10 ont bénéficié de mesures pour prévenir la survenue de l’hémorragie (injection d’ocytocine à la sortie du bébé et examen de l’état du placenta) », explique-t-elle.

Les experts font également savoir que lorsque l’hémorragie se produit, les premières actions pour limiter les complications graves ont été réalisées pour 8 femmes sur 10 : note de l’heure de diagnostic, qui conditionne la chronologie des actions à réaliser, quantification du saignement et geste endo-utérin. « Toutefois, 3 femmes sur 10 n’ont pas bénéficié dans les deux heures après leur accouchement et avant la sortie de la salle de naissance, d’une surveillance minimale », ajoute le rapport. Dans ce cas précis, les experts recommandent plusieurs mesures, à savoir évaluer le pouls et la tension artérielle, la qualité du globe utérin, les pertes sanguines au moins à deux reprises et pratiquer examen général final.

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