Episiotomie : les nouvelles recommandations obstétricales

Publié le par Véronique Bertrand

Le congrès de la société savante du Collège national des gynécologues et obstétriciens français a eu lieu en décembre à Strasbourg, où ont été détaillées les situations d’accouchement qui nécessitaient le recours à l’épisiotomie.

Aujourd’hui, seule une femme sur 5 qui accouche subit une épisiotomie, alors qu’il y a 50 ans, ce geste était pratiquement systématique afin de prévenir une lésion du périnée. Mais ce geste qui consiste à inciser les muscles superficiels du périnée sur quelques centimètres peut avoir des répercussions : douleur et cicatrisation plus longue que s’il y avait eu une déchirure périnéale naturelle, reprise de la vie sexuelle plus difficile.

Episiotomie : quand la pratiquer ?

Un accouchement normal, spontané, même avec une présentation du nouveau-né par le siège ne doit pas nécessiter d’épisiotomie.

Le recours à ce geste peut être nécessaire lorsque l’accouchement nécessite un recours à des instruments d’extraction comme les forceps ou la ventouse, qui peuvent provoquer un risque de déchirure grave jusqu’au sphincter anal. Cette déchirure grave touche 1 à 5 % des naissances. Cela concerne souvent des femmes primipares, un bébé de poids conséquent, ou en raison de l’état clinique du périnée.

Dans tous les cas, l’équipe médicale doit aborder le sujet de l’épisiotomie durant votre grossesse, et lorsque vous arrivez en salle de travail, afin de vous informer sur ce geste et de connaître vos attentes.

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