Les parents étaient aux anges et surtout soulagés d’avoir réussi un petit exploit. Le 22 février 2022, Adeline, qui arrive bientôt au terme de sa grossesse, commence à ressentir des contractions de plus en plus violentes. Il est désormais trop tard pour rejoindre la maternité, elle accouchera chez elle, aidée d’Emeric, son compagnon et futur papa, qui s’improvise sage-femme.
Imbroglio sur le lieu de naissance
Dans leur maison de Saint-Georges-de-la-Rivière (Manche), la naissance se passe finalement à merveille. Les pompiers, une fois arrivés au domicile des tout jeunes parents, emmènent la maman et le bébé à la maternité de Cherbourg-en-Cotentin, où était prévu l’accouchement. Une fois dans sa chambre avec son nourrisson, prénommé Arsène, un homme frappe à sa porte. Il s’agit d’un agent administratif venu recueillir les éléments d’état civil du bébé. Une procédure classique en cas d’accouchement chez soi qui jusque-là, n’a rien d'étonnant. La maman lui précise donc que la commune où ils habitent – et donc le lieu de naissance d’Arsène – est Saint-Georges-de-la-Rivière. « Que nenni » lui répond l’agent de l’Etat. Selon lui, son lieu de naissance est bien la maternité de Cherbourg-en-Cotentin. La raison de cette assurance ? Comme le placenta a été expulsé à la maternité, il est obligé d’inscrire l’établissement en tant que lieu de naissance. Les parents n’en reviennent pas et pourtant, Cherbourg-en-Cotentin est bien mentionné comme lieu de naissance dans l’acte de naissance du bout de chou.
Le couple a obtenu gain de cause
Seulement pour Adeline et Emeric, impossible d’en rester là : leur bébé est bien né à leur domicile et ils décident donc d’attaquer cette décision en justice. Et le 9 mars dernier, le couple obtient gain de cause et le tribunal annule le premier acte de naissance. La mairie de Cherbourg-en-Cotentin a ainsi radié Arsène de son registre tandis que celle de Saint-Georges-de-la-Rivière a, de son côté, enregistré le petit bonhomme. Tout est bien qui finit bien !