Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Dépression post-partum : des facteurs de risques identifiés

Publié le par Alexandra Bresson

La dépression du post-partum touche de nombreuses femmes après l'accouchement. Des chercheurs évoquent certaines causes qui accroissent le risque de sa survenue.

Des facteurs de risque spécifiques

La dépression du post-partum (DPP) est le trouble psychiatrique postnatal le plus fréquent, et concerne 10 à 15 % des mères, selon Santé Publique France. Il ne faut pas la confondre avec le baby-blues. Les symptômes les plus fréquents sont des difficultés à s’endormir, des conduites hyperactives, des difficultés de concentration, de l’irritabilité, de l’anxiété ou encore une fatigue permanente. « Son diagnostic repose sur les critères d’un épisode dépressif majeur, avec comme spécificité une apparition des symptômes dans les 4 ou 6 semaines suivant l’accouchement », Sur le sujet, des médecins du Brigham & Women's Hospital (Boston) ont voulu savoir quels facteurs pouvaient influencer son apparition.

Pour cela, ils ont examiné les dossiers médicaux de 20 169 femmes ayant accouché entre juin 2015 et août 2017, dont un total de 817 femmes (4,1%) ont souffert de DPP. Les conclusions ont montré que la période de l'accouchement, et plus précisément les saisons, ont leur importance : les femmes qui accouchent en hiver ou au printemps seraient moins susceptibles de souffrir de DPP que les femmes qui accouchent à l'automne ou en été. L'étude indique également que les femmes qui accouchent à terme y sont moins vulnérables, de même que les femmes qui ont choisi une anesthésie, comme une péridurale. La raison évoquée tient au fait que l'accouchement peut s'avérer traumatisant dans certains cas.

Un risque moindre en hiver et au printemps

Autre hypothèse : il est possible que les femmes ayant refusé l'anesthésie aient des caractéristiques intrinsèques qui les rendent plus vulnérables. Une augmentation de l'indice de masse corporelle (IMC) était également associée à un risque accru. « Nous voulions savoir si certains facteurs influençant le risque de développer une DPP pourraient être évités pour améliorer la santé des femmes physiquement et mentalement », a déclaré le principal auteur de l'étude, le Pr Jie Zhou. Les chercheurs ne sont en revanche pas parvenus à établir d'ordre hiérarchique précis dans ces facteurs, mais le plus important d’entre eux, au sens bénéfique, semble être la naissance de l'enfant à terme.

« On s'attend à ce que la mère fasse mieux et soit moins stressée mentalement lorsqu'elle donnera naissance à un bébé mature et sain », précise le Dr Zhou. Quant aux saisons, il semblerait que l'hiver et le printemps soient des saisons où les jeunes mères profitent mieux du temps passé avec leur nouveau-né, car les sorties à l'extérieur sont moins pratiques, quoique recommandées pour profiter du soleil. Enfin, « les femmes avec un IMC élevé ont eu besoin de plus de consultations en milieu hospitalier et avaient plus de complications liées à la grossesse », conclut le chercheur. Dans tous les cas, la DPP doit être prise en charge le plus tôt possible, car cet état peut peser sur la relation précoce entre la mère et son enfant.

Sujets associés