La dépression du post-partum ne doit pas être confondue avec le baby-blues. Ce dernier survient entre le troisième et le dixième jour qui suivent l’accouchement. Il se manifeste par des pleurs, des problèmes de sommeil, une hypersensibilité… Il touche environ 75 % des jeunes accouchées.
Dépression du post-partum : des symptômes sévères
La dépression du post-partum survient, la plupart du temps, dans les quatre à huit semaines qui suivent l’accouchement, et jusqu’à six mois. Il s’agit d’un épisode dépressif majeur qui se caractérise par une humeur dépressive, une perte d’appétit, une perte ou un gain de poids, des insomnies ou, au contraire, des hypersomnies, un manque important d’énergie, des idées noires, une grande difficulté à réfléchir, à se concentrer…
Dépression du post-partum : 5 à 15 % des femmes concernées
La dépression du post-partum touche entre 5 et 15 % des femmes. Mais, une étude parue dans la revue PLOS Medicine précise que pour les mères n’ayant aucun antécédent psychiatrique, le risque est seulement de 0,6 %.
Ces conclusions ont été faites après l’étude de plus de 450 000 femmes ayant accouché entre 1996 et 2013.
Si une femme sans antécédent psychiatrique a un très faible risque, en revanche, pour les femmes qui déjà concernées, cette maladie est difficile à soigner.
Un risque de récidive élevé
L’étude parue dans PLOS Medicine montre que le sevrage des antidépresseurs est compliqué. 5 % des femmes ayant eu une dépression du post-partum en prennent toujours quatre ans après, et le risque de récidive est également élevé : il est multiplié par 27 lors d’une autre grossesse, et par 46 si la dépression du post-partum a nécessité une hospitalisation.
D’où l’importance d’un suivi médical rigoureux, notamment chez les futures mères à risque que sont les femmes très jeunes, seules, ayant une grossesse non désirée, ou en situation précaire, par exemple.
Des modifications biologiques en jeu
La dépression du post-partum peut aussi être provoquée par les modifications hormonales et psychologiques provoquées par la grossesse et l’accouchement. Il est donc important d’oser dire à son médecin que l’on ne va pas bien, même si l’on vient de connaître la joie d’être mère.