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Accouchement prématuré : l’imagerie pour prédire le risque

Publié le par Hélène Bour

Outre un moyen de contrôler la taille et les mouvements du fœtus, l’échographie permettrait aussi d’identifier les risques d’accouchement prématuré. Une nouvelle étude va être lancée pour s’en assurer. Explications.

Si l’échographie de grossesse est actuellement utilisée pour observer le fœtus, ses constantes, sa croissance ou sa vitalité, cette technique d’imagerie pourrait bien, demain, être utilisée pour évaluer le risque d’accouchement prématuré. C’est en tout cas ce que suggère une équipe de recherche de l’Université de l’Illinois, à Chicago (Etats-Unis).

Celle-ci a en effet reçu une subvention de 2,84 millions de dollars (2,29 M €) sur cinq ans de la part de l’Institut national de la Santé infantile et du Développement humain, afin de développer des techniques pour prédire le risque d’accouchement prématuré.

Pour ce faire, les chercheurs vont mener une étude auprès de 800 femmes enceintes divisées en trois groupes : celles ayant déjà eu un accouchement prématuré, celles ayant à 20 semaines de grossesse un col raccourci (donc plus à risque) et celles sans risque particulier, en tant que groupe contrôle. Les participantes subiront une échographie du col de l’utérus à 20 semaines de grossesse, puis quatre semaines plus tard.

Des changements de structure au niveau du col utérin

Dans des études antérieures menées sur des rates enceintes, l’équipe a observé que des changements au niveau des fibres de collagène avaient lieu, avant que le col ne rétrécisse et donne lieu à un accouchement prématuré. Et ces résultats ont été retrouvés lors d’échographies auprès de femmes enceintes. L’observation de l’aspect du col et de ces fibres de collagène serait donc un outil pour déterminer le risque de naissance prématurée, selon les scientifiques.

« Entre la 17e et la 20e semaine de grossesse, nous étions en mesure de prédire qui allait accoucher prématurément », assure Barbara McFarlin, auteure principale des travaux. « Nous avons constaté que, avant que la longueur du col ne raccourcisse, la structure microscopique du tissu change et le collagène subit un remodelage », précise-t-elle.

Pour la scientifique, l’enjeu est de taille puisque 440 000 bébés naissent chaque année prématurément aux Etats-Unis, entraînant des problèmes de santé parfois graves et un coût sanitaire de 30 millions de dollars dû aux hospitalisations.

« En identifiant quelles femmes sont à risque, les professionnels de santé pourraient conduire des interventions précoces, des traitements et une surveillance de ces traitements, afin de prévenir les accouchements prématurés ou en améliorer les conséquences sanitaires », indique Barbara McFarlin.

Une des approches actuellement testées pour tenter d’éviter un accouchement prématuré chez une femme enceinte à risque est l’injection de progestérone par voie vaginale, car cette hormone agirait au niveau du col utérin. Mais cette technique doit également être prouvée par de nouvelles études.

Source : Science Daily

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