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Accouchement précoce : les corticoïdes pour éviter les complications

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs affirment que l'administration de corticoïdes in utero permet d'augmenter les chances de survie des nourrissons prématurés, même chez les enfants nés au stade le plus précoce, dès la 23e semaine.

Les corticoïdes, aussi appelés anti-inflammatoires stéroïdiens, sont des médicaments de la famille des hormones stéroïdiennes qui sont utiles dans les cas d’inflammation non infectieuse. On les prescrit notamment en cas de traitement de maladies inflammatoires et certains troubles respiratoires. Mais des chercheurs leur ont trouvé une autre utilité, dans le cadre de la grossesse. Donner cette famille de médicaments aux mères à risque d'accouchement prématuré dès la 23e semaine de grossesse permettrait de favoriser un taux plus faible de décès et de maladie grave pour l'enfant. Les grands prématurés sont en effet plus à risque de connaître des problèmes respiratoires ou une infection après la naissance.

« Une mortalité inférieure »

Les recommandations actuelles consistent à donner des corticoïdes aux femmes à risque d'accouchement prématuré après la 23e, jusqu'à la 34e semaine de grossesse. Cependant, les avantages pour la réduction de la maladie au cours de la 23e semaine étaient moins clairs. Pour les évaluer, les chercheurs ont analysé les données de 117 941 nourrissons nés entre la 23e et la 34e semaine dans 300 unités de soins intensifs néonatals aux Etats-Unis. La mortalité ou une maladie grave a été analysée selon l'âge gestationnel et l'exposition aux corticostéroïdes in utero, en tenant compte de facteurs tels que le poids à la naissance, le sexe, les voies d'administration et les naissances multiples.

Les chercheurs ont découvert que l'exposition aux corticostéroïdes in utero était associée à un taux significativement plus faible de décès avant la sortie de l'hôpital à chaque gestation, comparativement aux nourrissons sans exposition. « Chez les nourrissons nés de 23 à 34 semaines de gestation, l'exposition prénatale aux corticostéroïdes comparativement à l'absence d'exposition était associée à une mortalité et une morbidité inférieures à la plupart des gestations », affirment les auteurs. Cette étude souligne pour la première fois que les nourrissons aux gestations les plus faibles semblent bénéficier le plus de l'exposition aux corticostéroïdes prénataux », concluent-ils.

 

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